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Publié par andika

Il y a quelques années, j’ai spécifiquement acquis un appartement à proximité de la Philharmonie de Paris afin de me rendre au concert plus facilement. Entre cette acquisition et aujourd’hui, le Covid est passé par là, il est arrivé de nombreuses choses dans ma vie et en ce moment, je vais moins au concert. Cependant, j’y vais encore, et je dois maintenant me confesser à vous chers lecteurs, je ne vous livre pas ici toute mon activité musicale depuis près d’un an. Certains concerts passent à l’as, et paradoxalement, ce sont ceux de la philharmonie qui en pâtissent le plus. Cependant, j’ai conservé mes notes et par conséquent, je suis encore en mesure de vous en parler un peu !

Mozart et Brahms sous la baguette de Stutzmann – Philharmonie de Paris, 5 février 2024

Un très beau concert de l’Orchestre du Capitole de Toulouse, dirigé par une Nathalie Stutzmann aussi précise que généreuse. La Symphonie concertante de Mozart brille par l’équilibre entre Veronika Eberle (violon, chant fluide) et Adrien La Marca (alto, articulation noble et expressive). Vents parfois un brin trop présents (cors et hautbois en liberté), mais deuxième mouvement splendide, tout en respiration et en osmose, et final d’une tonicité réjouissante.

En seconde partie, une Troisième de Brahms dense mais jamais pesante. L’énergie est là, les bois sont superbes, les tuttis nets, les cordes moelleuses dans le troisième mouvement – un vrai murmure – et le final mordant mais toujours élégant. Aucun excès, tout est finement dosé. Une soirée d’équilibre, de souffle, et de belles attaques.

En revanche, aucun souvenir du Tannhäuser​ et je n’ai pas pris de note ! Etrange !!

Lucie Leguay, exploratrice sonore – Cité de la Musique, 29 février 2024

Ce 29 février 2024, la Cité de la Musique accueillait un concert dirigé par Lucie Leguay, cheffe d'orchestre dont je suis le parcours depuis un moment. Après l'avoir interviewée il y a quelques années, je suis toujours aussi impressionné par son énergie et sa capacité à diriger un orchestre avec une telle finesse. Cette soirée était d'autant plus particulière pour moi puisqu'il s'agissait de la première fois depuis fin 2018 que j'avais le plaisir de l'entendre diriger. Et je vous le dis, je l'aime toujours autant à la tête d'un orchestre. Ce soir, c’était l’Orchestre des Lauréats du Conservatoire, avec un programme superbe et audacieux.

Le concert a débuté avec Olivier Messiaen – Les Offrandes oubliées, une œuvre rarement jouée mais tellement belle, exécutée avec énergie et équilibre. L'orchestre, mené par Lucie, a parfaitement rendu toute l'intensité mystique de l'œuvre. Dans La Croix, les cordes ont exprimé une lenteur douloureuse avec une belle sérénité sous la direction de Leguay. Le Péché a fait place à une intense explosion sonore, avec des cuivres saisissants mais toujours équilibrés. Enfin, L'Eucharistie a offert un moment de pure grâce avec une mélodie délicate.

Vient ensuite Frédéric ChopinConcerto pour piano n°2 en fa mineur, op. 21, et c’est là que la soirée prend une tournure encore plus marquante pour moi. En tant que fanatique de musique classique et assidu des salles de concert, c'était la première fois que j'entendais un concerto de Chopin en live, ce qui me paraît presque dingue vu toutes les années passées dans les salles ! La performance de Gaspard Thomas au piano a été tout simplement superbe, alliant douceur et précision avec un jeu virtuose mais sans emphase, trouvant un équilibre parfait entre spectacle et émotion.Dans le premier mouvement, il a su marier force et douceur, trouvant l’équilibre parfait entre fièvre et délicatesse. La flûte a apporté une touche sublime à l’ensemble. Le deuxième mouvement s’est distingué par une grande douceur, avec des trilles excellents et un phrasé élégant, sans jamais tomber dans la maniérisme. Le troisième mouvement, vif et maîtrisé, a vu Lucie Leguay accompagner le pianiste avec une grande finesse.

Enfin, la Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov a clôturé la soirée de manière éclatante. Hyunji Kim, au piano, a impressionné tout le monde par sa technique impressionnante et sa capacité à rendre chaque variation avec brio, capturant toute la virtuosité et l'émotion de l'œuvre.

Un 29 février qui restera dans mon cœur, une soirée musicale mémorable, où la direction inspirée de Lucie Leguay et les talents des solistes ont fait de ce concert un moment inoubliable.

Donc voici les premiers rattrapages de 2024. D’autres vont suivre !

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