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Publié par andika

1984 de George Orwell est un roman que tout le monde connait sans forcément l'avoir lu. Les notions de novlangue, Big Brother ou de double pensée, sont passées dans le langage commun. Cependant, même si on est familier du roman grâce à son impact culturel, sa lecture demeure encore aujourd'hui une expérience enrichissante. Les idées qui y sont développées sur la forme ultime du totalitarisme étaient contemporaines pour l'auteur, à l'époque de la toute puissance de l'URSS. Mais il y a clairement aussi une notion d'anticipation. Comme par exemple sur le rôle accru de la technologie pour assurer un contrôle efficace des masses par le parti.

Le roman suit le parcours de Winston Smith, membre du parti, travaillant à la falsification des éditions anciennes de divers journaux afin de coller strictement à la ligne du parti. De son poste, il a une vue parfaite des méthodes du parti, et des mensonges continuel qu'il faut avaler afin de pouvoir continuer à croire en l'infaillibilité de Big Brother.

Le style d'Orwell est assez sobre et efficace dans sa façon de décrire ce monde où l'idée même de liberté est taboue. On entre dans une sorte de prison mentale de laquelle il est très difficile de sortir. Et à chaque once d'espoir de transgression, on est ramené immanquablement vers l'implacable réalité. De sorte que la lecture de ce roman peut paraitre parfois très déprimante, tant les choses qui y sont décrites sont sinistres. Même l'histoire d'amour de Winston avec Julia n'apparait que comme une parenthèse à peine enchantée, vouée à très mal se terminer, et ce, dès le début.

Cependant, une idéologie pourra toujours tenter de reformater la langue et les esprits, la nature humaine ne sera jamais assez docile pour laisser une telle entreprise prospérer.

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