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Publié par andika

Les Trois Mousquetaires est un livre qu'on ne présente plus. Il s'agit du roman le plus connu et le plus adapté d'Alexandre Dumas. Qu'on le veuille ou non, on le connait et on est même capable d'en citer les personnages principaux. D'en citer le texte: "Tous pour un, un pour tous !" En revanche, il est bien moins aisé d'en raconter l'histoire. Après la récente adaptation cinématographique, à la fin du film, j'ai eu une envie furieuse de lire le livre. Par chance, il trainait dans ma bibliothèque depuis des années. Et après avoir lu le livre, je peux encore difficilement raconter l'histoire. En terme d'événements, il se passe bien peu de choses vu le nombre de pages que représente ce pavé.

 

Comme c'est un roman historique faisant apparaitre des personnages qui ont existé, on retient deux événements qui ont vraiment eu lieu et qui s'ancrent dans la mémoire. Tout d'abord les ferrets de la reine puis le siège de La Rochelle. Mais à ce mot siège, on imagine quelque action héroïque, des rebondissements ou que sais-je encore. Mais non, lors de ce siège, il n'y a que l'attente de la capitulation de la ville, et beaucoup d'éléments de l'intrigue qui se déroulent autour.

Mais si les Trois Mousquetaires fascine autant, ce n'est pas à cause de l'histoire. Ni même des personnages. Mais bien en raison de l'amitié qui y est décrite. D'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, voici quatre larrons sur qui on peut compter. Leurs caractères respectifs ne sont pas décrits en détail mais chaque interaction fonctionne. Le personnage le plus creusé est bien entendu d'Artagnan et on est étonné de trouver un homme pas toujours héroïque et parfois même, franchement vil. On apprécie en outre la complexité de Richelieu. Où, derrière toutes ses manigances, il veille tout de même sur les intérêts du Royaume de France. Le personnage de Milady enfin, est une femme fatale fascinante, mais qui n'existe vraiment que dans la dernière partie du roman.

On sent vraiment la forme du feuilleton dans la construction de l'intrigue. Et on passe facilement sur les anachronismes historiques et les contradictions au sein de l'histoire tant l'ensemble est épique et haletant. Souvent, on est pris d'une frénésie et on se sent dans l'obligation de tourner les pages à toute vitesse pour avancer. 

Enfin, la chose la plus appréciable, c'est que Dumas (bien aidé de Maquet) est ici un narrateur très amical, qui prend un plaisir non dissimulé à nous raconter son histoire et à nous faire passer un bon moment. Dans son écriture, on sent une vraie complicité, tant ses interventions son facétieuses et souriantes. Quand on lit ce livre, on a l'impression de retrouver un vieil ami qu'on avait quitté depuis trop longtemps. Quand on le referme, malgré tous ses défauts, on regrette que ce soit déjà terminé.

Alexandre Dumas

Les Trois Mousquetaires

Édition de Gilbert Sigaux. Introduction de Roger Nimier

Nouvelle édition en un volume en 1994, puis en 2001

Collection Folio classique (n° 3511)

Parution : 16-05-2001

 

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