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Publié par andika

Quatrevingt-treize est l'ultime roman de Victor Hugo et n'est pas loin d'être mon favori. Dans Les Misérables, le grand père de Marius ne cesse de parler de cette fameuse année 1793 et c'est pour cela que j'ai eu envie de lire ce livre. On entre difficilement dedans, au début on accompagne une brigade révolutionnaire qui recueille une veuve et ses deux enfants, puis on est sur un bateau qui accompagne le retour en France d'un émigré, on a droit à un dialogue fictif entre Danton et Robespierre puis on découvre tout à fait les personnages principaux de ce livre, à savoir Lantenac, Cimourdain et Gauvain. Et à partir de ce moment, ça devient exceptionnel, chacun a ses motivations, chacun a son tempérament, chacun se bat pour son idéal selon ses méthodes mais personne n'a raison au final. Le tandem Cimourdain/Gauvain est fascinant, Lantenac est glaçant de charisme. Tout se termine à la Tourgue pour un final culte qui ne laissera personne indifférent, la lecture de ce livre est indispensable.
Pour terminer, une citation de Gauvain:

« Liberté, Egalité, Fraternité, ce sont des dogmes de paix et d'harmonie. Pourquoi leur donner un aspect effrayant? Que voulons-nous? conquérir les peuples à la république universelle. Eh bien, ne leur faisons pas peur. A quoi bon l'intimidation? Pas plus que les oiseaux, les peuples ne sont attirés par l'épouvantail. Il ne faut pas faire le mal pour faire le bien. On ne renverse pas le trône pour laisser l'échafaud debout. Mort aux rois, et vie aux nations. Abattons les couronnes, épargnons les têtes. La révolution, c'est la concorde, et non l'effroi. Les idées douces sont mal servies par les hommes incléments. Amnistie est pour moi le plus beau mot de la langue humaine. Je ne veux verser de sang qu'en risquant le mien. Du reste je ne sais que combattre, et je ne suis qu'un soldat. Mais si l'on ne peut pardonner, cela ne vaut pas la peine de vaincre. Soyons pendant la bataille les ennemis de nos ennemis, et après la victoire leurs frères. »

Victor Hugo

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