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Publié par andika

Le Bach du dimanche est une célèbre émission de France Musique, produite par Corinne Schneider, qui, comme son nom l'indique, est diffusée le dimanche matin et est consacrée à Jean-Sebastien Bach. Mais pour le dimanche 6 octobre 2024, le Bach du dimanche s'est un peu confondu avec le Philhar'Intime, où les musiciens de l'Orchestre Philharmonique de Radio France, ont invité le chef et claveciniste argentin, Leonardo García-Alarcón, afin d'offrir au public de l'Auditorium de la Maison de la radio et de la musique, un programme entièrement consacré à Bach.

Le Phihar'intime est une expérience différente des vendredis soir de l'Orchestre Philharmonique de Radio France. Là, le concert a lieu le dimanche après midi, à partir de 16h, le public est plus familial (et jeune), et on y trouve assez souvent, même des membres de l'orchestre. Bien entendu, les musiciens de l'orchestre sont aussi sur scène, où certains d'entre eux ont l'occasion de briller, là où ils sont la plupart du temps noyés dans la masse orchestrale. Les solistes du jour étaient pour l'occasion Ana Millet au violon, pour interpréter le Concerto pour violon n mi majeur, Cyril Ciabaud au hautbois d'amour, pour interpréter le Concerto en la majeur et enfin, Anne-Sophie Neves, qui avait troqué son picolo habituel pour la flûte, afin d'interpréter la Suite n°2 pour flûte en si majeur.

Autre particularité, inhérente au chef Leonardo García-Alarcón. Il ne se passe pas un seul concert où il ne prend pas la parole pour s'adresser au public ! Cette fois-ci, il a révélé que ce programme était prévu depuis 2020 et que de report en report, ils parvenaient enfin à le jouer ! Et c'était important, car selon lui, la musique de Bach berce les musiciens depuis leur enfance, et dans son pays, on évoque même le compositeur en l'appelant respectueusement El Senor Bach.

© Jean Fleuriot

© Jean Fleuriot

Le Concerto pour violon en mi majeur BWV 1042 de Bach doit beaucoup à l'étude de partitions italiennes réalisée par le compositeur. Le premier mouvement, léger et joyeux dans la tonalité de mi majeur, commence ce concert sur des chapeaux de roue avec ce thème si connu. Alarcon au clavecin, sautille sur son siège. Dans une forme d'aria da capo, Ana Millet est à la fête dans sa robe colorée, où, même s'il s'agit de musique baroque, le vibrato du violon est loin d'être proscrit. L'adagio qui suit permet de mettre en valeur les basses, et l'émotion monte lentement dans ce mouvement en do dièse mineur où la cantilène de la soliste fait mouche. Retour au mi majeur pour le troisième mouvement, où on se dit que les instruments modernes ont leur mot à dire dans ce répertoire.

Le Concerto pour hautbois d’amour en la majeur qui suit se distingue avant tout par ses rythmes particuliers, et le cantabile généreux de Cyril Ciabaud au hautbois d'amour, qui fait parler ici une grande virtuosité. Tout comme sa comparse Anne-Sophie Neves à la flûte, dans la Suite n°2 elle se sort de toutes les difficultés (notamment un tempo très allant). De l'ouverture majestueuse, à l'élégante polonaise où la soliste brille, on retient bien entendu la célébrissime Badinerie, qui vient conclure ce concert de fort belle manière. Sans pour autant se passer d'un bis, permettant à tous les solistes de jouer ensemble, dans la cantate BWV 201 « Der Streit zwischen Phoebus und Pan » : 1. Chœur « Geschwinde, ihr wirbelnden Winde » !

Concert diffusé le 1er Novembre 2024 sur Franc Musique

Programme du Philhar'intime du 6 octobre 2024
Concerto pour violon en mi majeur BWV 1042
Sous-titre
Concerto pour hautbois d’amour en la majeur BWV 1055
Suite pour flûte en si mineur BWV 1067
 
luth
 
 
hautbois
 
violon
 
 
 
violoncelle
 
contrebasse
 
clavecin et direction
 

 

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