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Publié par andika

F1® est le film officiel de la Formule 1, avec logo, marque déposée et bénédiction de la FIA. Mais c’est aussi une fiction survitaminée, portée par Brad Pitt dans le rôle de Sonny Hayes, vétéran du volant qui n’a jamais brillé dans la catégorie reine, mais continue de claquer des victoires là où on l’invite. Après Top Gun: Maverick, Joseph Kosinski remet le turbo derrière la caméra pour nous prouver une fois de plus que les vieux ont encore du grip, surtout quand ils pilotent des bolides.

Ce film parle d’abord aux fans de F1, et il assume pleinement ce parti pris. L’univers est dépeint avec gourmandise, presque caricaturalement parfois, mais sans jamais basculer dans la parodie. Les vrais pilotes et dirigeants apparaissent dans leurs propres rôles, avec un naturel qui confine à la comédie improvisée — et ça fonctionne. On pourrait craindre une pub géante pour le championnat du monde, mais F1 fait mieux que ça : il pousse les curseurs à fond, jusqu’à l’absurde jubilatoire.

Bienvenue dans un monde où chaque incident de course devient un acte dramatique : stratégies de course délirantes, briefings machiavéliques, rebondissements à chaque virage. Les fans les plus aguerris seront surpris par des scénarios de Grand Prix plus fous que la réalité — et pourtant, on a vu Lewis Hamilton se faire voler un titre à Abu Dhabi… Ici, c’est encore plus spectaculaire.

La mise en scène est efficace, lisible, et nerveuse. Kosinski est un vrai maestro de la vitesse filmée. Les séquences en piste sont immersives, jamais brouillonnes, et donnent une belle idée de la tension d’un tour lancé. Le casting est tout aussi inspiré : Javier Bardem en patron d’écurie dépassé, Damson Idris en jeune pilote insolent, et Kerry Condon en directrice technique qui tente de s’imposer dans un monde de mâles alpha. Son personnage finit aussi par faire office de love interest, et on notera avec un petit sourire que même à plus de 60 ans, Brad Pitt parvient encore à séduire une quadragénaire. La magie du cinéma… ou de la F1.

En somme, F1 n’est pas réaliste — et il ne cherche pas à l’être. Il vise autre chose : le cœur battant de ce sport, entre vitesse pure, rivalités d’ego, politique de paddock et coups bas en série. Tout ce qui fait qu’on aime la F1, en version dopée, exagérée, presque mythologique.

Bref : un film qui fonce, qui hurle, qui fume — la Formule 1 sous stéroïdes, et franchement, c’est grisant.

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