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Publié par andika

Avec Ballerina, Len Wiseman — qu’on n’avait pas croisé depuis ses vampires en cuir d’Underworld — revient dans la danse. Et cette fois, il veut une part de l’univers John Wick. Le problème ? On sent très fort l’envie de gratter une franchise sans forcément en avoir les épaules. Exit Keanu Reeves (ou presque), et bienvenue à Ana de Armas, qui reprend plus ou moins la même recette : un trauma, une vengeance, des bastons stylisées. Bref, John Wick avec des pointes.

Soyons clairs : on ne va pas voir ce film pour la subtilité du scénario. On y va pour voir des gens se faire dézinguer avec panache. Et là-dessus, le contrat est rempli. Ana de Armas s’en sort très bien, sans jamais jouer la carte de la séduction facile. Son personnage, Eva, cogne, mitraille, crame et balance des grenades avec une grâce létale. Et franchement, ça fonctionne. Les scènes d’action sont souvent inventives, les gadgets explosifs bien utilisés, et on retrouve ce plaisir coupable de voir le chaos orchestré avec style.

Visuellement, c’est propre. La mise en scène fait le job, surtout dans les environnements nocturnes, urbains… ou alpins. (Où, miracle du cinéma, tout le monde parle anglais, même dans le plus paumé des hameaux autrichiens.) Ce n’est pas aussi audacieux que John Wick 4, mais ça tient la route. Même Keanu Reeves passe faire un petit tour — le temps d’une side quest qui n’apporte pas grand-chose mais fait plaisir.

Le souci, c’est qu’on a déjà vu tout ça. En mieux. Et surtout, avec un minimum de cohérence. Ici, les personnages prennent des décisions parfois absurdes, l’histoire tient sur un post-it, et les tentatives d’émotion tombent un peu à plat. On aurait aimé que le film assume de raconter une histoire simple et efficace, plutôt que de préparer lourdement une suite — avec un final qui appuie sur le bouton "franchise" jusqu’à l’usure.

Alors oui, Ballerina se regarde sans ennui. Ana de Armas mène la danse avec classe. Mais si on veut que ce genre de spin-off existe pour de bonnes raisons, il va falloir apprendre à conclure. Comme John Wick, le premier, qui, lui, savait s’arrêter au bon moment. Avant de se faire happer par le syndrome de la suite à tout prix.

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