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Publié par andika

Encore une comédie française qui démarre avec une idée pas idiote, des comédiens plutôt bons... et qui finit en eau tiède. "Le Répondeur", c’est le genre de film qui voudrait faire sourire l’air de rien, mais qui s’écrase dans le mur du manque d’ambition. Zéro recherche visuelle, mise en scène mollassonne, et au final, on se demande pourquoi ce film est sorti au cinéma plutôt que sur France 2 un dimanche soir.

Adapté (très librement) du roman de Luc Blanvillain, le film suit Baptiste (formidable Salif Cissé, dont la présence illumine chaque scène), jeune comédien-imitateur qui paie ses factures en jouant les téléopérateurs. Jusqu’au jour où Pierre (Denis Podalydès, égal à lui-même), écrivain en pleine retraite créative, lui propose un job farfelu : répondre à sa place au téléphone, en l’imitant.

Sur le papier, c’est pas mal. Un pitch original, plein de potentiel comique. Sauf que voilà : Fabienne Godet, à la mise en scène, semble s’être contentée d’appuyer sur "répéter". Baptiste ouvre des portes, décroche son téléphone, mange (beaucoup)… et on recommence. Le film s’enlise dans la répétition et l’absence totale de souffle visuel. Pas une idée de mise en scène à se mettre sous la rétine. On finit par trouver le temps long — et pour un film d’1h42, c’est embêtant de se croire devant un long de 2h30.

Côté interprétation, rien à dire : les comédiens tiennent la baraque. Mais bon jeu ne rime pas toujours avec bon film.

Ce qui frustre le plus, c’est que le fond aurait pu être intéressant. Le droit à la déconnexion, la création artistique, les rapports familiaux, la place de la voix… Il y avait de quoi nourrir un vrai film. Malheureusement, tout ça reste en surface. On survole des idées sans jamais les incarner.

Une chose quand même : le film réussit à montrer un personnage principal noir sans jamais en faire un sujet, sans le folkloriser ni l’instrumentaliser. Juste un type, au bon endroit, avec du talent. Et rien que pour ça, on a envie de dire merci.

Mais pas en salle. Plutôt depuis son canapé, un soir de flemme, entre deux pubs.

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