John Wick : Chapitre 4: L'antihéros le plus élégant
Une série de films où le protagoniste prend soin d'enfiler un costume sur mesure avant d'entreprendre son entreprise de meurtres insensée, dénote d'emblée une place prépondérante laissée à l'esthétique. Esthétique de son héros John Wick, toujours tiré à quatre épingles, même lorsqu'il doit défourailler intensément ou se battre à mains nues. Après un premier épisode, surprise monumentale, où John Wick, après s'être fait voler sa voiture et tuer son chien, se vengeait dans des proportions bibliques, et deux suites où il était devenu la proie de la Grande Table, le chapitre 4 arrive comme l'itération ultime de l'antihéros le plus charismatique du cinéma d'action de ces dix dernières années.
Le réalisateur, Chad Stahelski, arrive ici au pinacle de son esthétique. Les suites ne sont pas faites que pour une idée de profits. Elles sont faites avant tout pour étendre l'univers, et permettre au réalisateur de s'amuser encore plus et de mettre toutes ses idées sur la pellicule. La photographie de ce film est sublime. Des couleurs froides mais variées. Un éclairage astucieux dans des espaces sombres. Des lumières façon néon dans des night club de Berlin, ou dans la nuit d'Osaka. Un Paris immaculé, terrain de jeu et de chasse jubilatoire. Un désert infini. Un Berlin underground un peu crasseux. Un New-York enfin, sombre, et synonyme de cocon pour John Wick.
Mais la qualité de l'image ne se résume pas à la beauté de la photographie. Les séquences de combat de cet opus surpassent toutes les autres des films précédents ! Dès le début au Japon où les miroirs sont de nouveau de la partie, à cette scène filmée du dessus, façon jeu vidéo, dans un immeuble parisien, où John Wick fait usage d'un fusil incendiaire pour une tuerie tout à fait jubilatoire, sur la musique absolument culte de la scène de la boite de nuit du premier film. On prend de nouveau un plaisir non dissimulé devant l'inventivité des meurtres de John Wick.
Le film dure près de trois heures, met un certain temps à démarrer mais termine de convaincre dans sa partie parisienne où toute la ville se tourne contre le héros, et où les allusions au western se font de façon très explicites.
Enfin, ce film ne serait rien sans son casting extraordinaire. Keanu Reeves tout d'abord, en John Wick toujours aussi efficace et implacable, seuls les chiens peuvent l'attendrir. Donnie Yen est fantastique de charisme en Caine et chacune de ses scènes de combat transpire la classe. Hiroyuki Sanada continue de crever l'écran, avec son sabre bien entendu. Sans oublier Laurence Fishburne, Ian McShane et le regretté Lance Reddick. Le seul point faible est l'antagoniste, le marquis français, interprété par un Bill Skarsgård qui a quelques difficultés avec la langue de Molière.
Un film d'action inspiré du cinéma de Hong Kong, c'est bien. Un film d'action qui soigne son esthétique, avec un réalisateur qui a conscience qu'il pratique un art visuel, c'est encore mieux.
John Wick découvre un moyen de vaincre l'organisation criminelle connue sous le nom de la Grande Table. Mais avant de gagner sa liberté, Il doit affronter un nouvel ennemi qui a tissé de puissantes
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