4 zéros: Zéro sur presque toute la ligne
Je suis allé voir 4 zéros car le souvenir lointain que j'avais du film 3 Zéros était une franche partie de rigolade (j'avais plus de 20 ans de moins aussi). Rien que l'idée de voir le rappeur Stomy Bugsy dans le rôle d'un footballeur professionnel du PSG suffisait à provoquer mon hilarité. Sans parler de Lorànt Deutsch à une époque où il s'intéressait davantage à son métier de comédien qu'à l'histoire, discipline où il est définitivement moins bon.
Mais assez rapidement, j'ai regretté mon choix de retourner dans l'univers de Fabien Onteniente... Comme Kylian Mbappé l'a dit à une époque: "Le football il a changé." Cependant, la recette du réalisateur de films populaires, comme il aime le rappeler, elle, n'a pas du tout changé. Ecriture d'un scénario somme toute assez optionnelle. On pense notamment à un personnage qui apparait, fait une révélation (une déclaration d'amour à Isabelle Nanty), et ne repointe plus jamais le bout de son nez par la suite. Ce qui permet aussi un spectateur de mieux oublier ce qui se passe au fur et à mesure qu'il regarde le film. Au moins, avec les nombreux caméos de personnalités du football, on se souvient de qui passe par l'écran, citons Roland Courbis, Paul Pàgba, Guy Roux, Jean-Pierre Papin, Bertrand Latour, Jean-Pierre Caillot, sans oublier les nombreux joueurs actuels du PSG.
Réalisation scolaire quand elle n'est pas paresseuse, on a surtout l'impression de voir un brouillon de film. Des idées qu'on jette sur le papier sans pour autant les faire fructifier. Alors, oui, on sourit quelques fois. Le personnage de DZ, joué par Kaaris, est tellement excessif en agent malhonnête traitant ses clients comme du bétail, qu'il parvient à déclencher parfois le rire. On se rend compte que Mohamed Henni joue étrangement bien la comédie. On comprend que le film dénonce les dérives du football business comme par exemple la multi propriété des joueurs, le trading opéré sur les transferts, les "agents" qui trainent comme des vautours sur les mains courantes des stades de foot en essayant de dénicher la prochaine pépite. Mais tout cela ne suffit pas à faire du cinéma malheureusement. Malgré les efforts de Dider Bourdon qui parvient toujours à donner de l'intérêt à la scène à laquelle il participe. Contrairement à Gérard Lanvin qui aurait préféré rester sur son bateau, comme son personnage. Enfin, si vous aimez le cinéma et/ou le football, ce film ne pourra que vous décevoir. Quatre zéros font toujours un zéro au final...
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