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Publié par andika

Le Règne animal est probablement le film le plus émouvant que j'ai vu au cinéma en 2023. On le doit à Thomas Cailley qui démontre ici que le cinéma français sait produire des oeuvres originales et intéressantes. Et en plus, dans un genre où on ne l'attend pas forcément, à savoir la science fiction.

Tout commence pourtant de la façon la plus banale. François (excellent Romain Duris) et son fils Emile (poignant Paul Kircher), sont coincés dans les embouteillage à Paris, en chemin vers l'hôpital où ils doivent rendre visite à la mère de ce dernier. Et pour un film de science-fiction, rien n'est pourtant plus réel qu'une scène d'embouteillage dans la ville de Paris ! Mais c'est dans ce contexte qu'une chose étrange se produit. Une ambulance commence à être secouée, et peu de temps après, un homme ailé en sort ! Drôle d'époque.

Et c'est une merveilleuse manière d'installer l'univers de cette histoire où des humains mutent et se transforment lentement en animaux. Et c'est ce qui arrive justement à la mère d'Emile.

Et toute la thématique du film est ici. Comment traiter ces humains qui le sont de moins en moins ? Là où X-Men se perd dans les super pouvoirs des mutants, Le Règne animal reste près de ses sujets. A hauteur d'homme. De leurs nouvelles capacités. De leur adaptation à la nature. Mais aussi, de montre la métamorphose et ses impacts sur ceux qui ne mutent pas et qui sont prompts à se retourner contre les personnes différentes.

La confrontation est ainsi inévitable car c'est dans la nature humaine de craindre ce qui ne nous ressemble pas, ou plus. Mais ce qui fait la réussite de ce film, c'est qu'il nous montre cela avec l'aide de personnages auxquels on peut aisément s'identifier. Au lieu de chercher le sensationnalisme et les séquences d'action, le film se concentre sur ce que ressentent les personnages et ainsi, permet au spectateur de comprendre le cheminement qui mène à certaines actions. 

Car oui, même dans un monde qui part en vrille, avec des mutations étranges, un humain reste un humain parce qu'il ressent des choses. On pense souvent à Elephant Man devant ce film, et je ne vois pas de meilleur compliment à donner à ce long métrage.

 

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