Mort à Venise (1971): La muse silencieuse
Cet été de célébration des cent ans de la Warner m'a permis de découvrir au cinéma un film coché sur ma liste depuis bien longtemps. Mort à Venise de Visconsti. Adaptation du roman de Thomas Mann et surtout, film indissociable de la musique de Gustav Mahler (5ème symphonie), compositeur que je chéris particulièrement.
Mort à Venise, c'est l'artiste qui contemple sa muse sans jamais l'approcher, entre mélancolie et beauté, apparences et misère. Il se passe peu de choses et pourtant, on est parfois comme hypnotisé. Si on résiste à Malick, (notamment Une vie cachée) on peut encaisser ce Visconti. La photographie est merveilleuse, et de nombreux plans valent le déplacement. Cependant, le doublage de certains dialogues sonne vraiment artificiel.
En outre si ce n'est la musique et l'apparence, j'ai trouvé peu de Mahler dans le personnage de Gustav Von Aschenbach. Enfin, on voit trop peu Marisa Berenson à mon goût.
Toutefois, Dirk Bogarde avec peu de dialogues, fait des merveilles. Tout comme Björn Andrésen dans le rôle de Tadzio qui est tout bonnement fascinant. D'une beauté irradiante, sa présence est obsédante. Et la plupart du temps, il ne dit rien pourtant.
Mort à Venise est un film contemplatif, qui peut en fasciner certains et en ennuyer d'autres, mais il vaut la peine d'être vu.