Avatar: la voie de l'eau: Une affaire de famille
Avatar la voie de l'eau est un film qui s'est fait attendre. 13 ans après l'expérience du premier Avatar au cinéma, le temps était enfin venu de retourner sur Pandora pour en prendre une fois de plus, plein les yeux. Et l'attende n'a pas été déçue, au contraire, elle a été récompensée tant James Cameron a pris de soin pour concocter cette suite (et les autres).
Les ingrédients sont toujours aussi simples pourtant mais diablement efficaces. Un héros charismatique, menant son peuple contre un envahisseur hostile. J'ai nommé Jake Sully. Un antagoniste, très méchant et déterminé mais avec une certaine profondeur ici, le Colonel Miles Quaritch ici revenu d'entre les morts sous la forme d'un avatar pour de nouveau hanter les Na'vi.
Une fois de plus, le thème est celui de l'invasion extraterrestre, sauf que les envahisseurs sont les humains cette fois-ci. Et par cette invasion, c'est aussi une banale histoire de colonisation qui se déroule devant nous où le colonisateur ne se soucie que peu des personnes qu'il essaye de soumettre par tous les moyens. Tout ce qui compte, ce sont les ressources à piller, à n'importe quel prix. Et ce thème est développé en détails et on en voit les aspects les plus effrayants, tant cette violence ne connait aucune limite.
L'autre thème prégnant est celui de la famille. Du fait de devenir parent et des choix que l'on doit réaliser afin de préserver cette cellule coûte que coûte. Et cette fois-ci, afin d'y parvenir, Sully va faire le choix de l'exil. Confronter ces personnages à cette situation renforce immédiatement l'impact émotionnel. Et tout dans la mise en scène de Cameron vient renforcer cet aspect dans la séquence du départ. Mais l'arrivée dans la nouvelle tribu elle aussi permet d'être ému, mais par l'émerveillement des nouveaux paysages. Même si ces Na'vi de la mer parlent étrangement tous anglais, l'évasion est réelle dans l'exploration des fonds marins. Et nos exilés vont devoir s'intégrer, notamment les enfants de Sully et de Ny'Tiri. Déjà métis avec leur père avatar, ils vont encore davantage se sentir différent. Et pour les adolescents, il est remarquable de voir avec quelle justesse Cameron dresse le portrait de ces années parfois difficiles, où on cherche sa place, sans forcément la trouver. Même en étant tout bleu.
Cameron écrit également des choses justes sur la parentalité dans ce film, notamment avec le personnage de Sully qui devient un père strict, au comportement très militaire et parfois peu affectueux.
Mais au milieu de ce tumulte, de ces émotions exacerbées, l'essentiel se trouve dans les liens de famille et d'amitié entre les personnages, qui viennent souvent brouiller les pistes et atténuer les conflits. Ainsi, certains humains sont totalement en harmonie avec les Na'vi. Et même le méchant réussit parfois à être attendri.
Enfin, il ne faut pas oublier le spectacle. Et sur ce plan, on est servi. Ce film de plus de trois heures a pour qualité de ne jamais sembler long. Et on est ébloui visuellement. Par les décors, les créatures des fonds marins, les séquences d'action intenses. Le souffle épique de cette histoire ne s'estompe pas et va interpeller le spectateur à chaque instant.
Avatar 2 est un film de son temps. Ode à la nature, à la conscience écologique mais aussi et surtout, une affaire de famille. Malgré tous les artefacts employés par James Cameron dans son histoire, on sent que c'est u film très personnel et très intime sur ce que cela signifie d'être père. Et il est beau de constater que les notions de film d'auteur et de Blockbuster ne sont pas contradictoires. Au contraire, on peut les cumuler, pour le meilleur.
Se déroulant plus d'une décennie après les événements relatés dans le premier film, AVATAR : LA VOIE DE L'EAU raconte l'histoire des membres de la famille Sully (Jake, Neytiri et leurs enfant...
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