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Publié par andika

Au cours de la Troisième République française, le rôle de Président de la république était plus honorifique que autre chose tant et si bien qu'il est aujourd'hui difficile de nommer des locataires de l'Elysée de cette époque. Cependant, la personnalité de Paul Deschanel, brièvement président en 1920 peut en intéresser quelques uns. Excellent orateur, académicien, il bat à la surprise générale Goerges Clémenceau lors de l'élection présidentielle qui suit la fin de la Première Guerre mondiale.

Et c'est de cette rivalité dont il s'agit dans le film de Jean-Marc Peyrefitte. Le postulat de départ est la fameuse disparition du train présidentiel de Deschanel. Retrouvé par la suite désorienté en pyjama. Chose assez invraisemblable et pourtant factuelle. Ce qui a conduit à sa démission rapide de ses fonctions de président de la république.

Mais ce que va broder le film est une suite de scènes de bavardages, de scènes d'alcôves où l'on voit des manoeuvres politiques et machinations qui ont du mal à intéresser le spectateur. La mise en scène n'amène rien. La reconstitution du Paris du début du 20ème siècle est faite de manière minimaliste voire paresseuse. Les scènes sont rapidement répétitives. Une fois Deschanel à l'Elysée, ce dernier pense imposer la paix avec de belles paroles et passe tout son temps à essayer de rédiger son grand discours. On entre alors dans un tunnel de monotonie. Le film se cherche sans se trouver et on trouve le temps long. Sans jamais vraiment s'attacher aux personnages.

Ce qui sauve un peu ce long métrage, ce sont ses comédiens. André Dussolier en Tigre bougon et revanchard. Et Jacques Gamblin en humaniste un peu dépassé. L'idée d'en faire un Deschanel progressiste, en avance sur son temps, préconisant le vote des femmes et la sécurité sociale, peut sembler intéressante aujourd'hui. Elle n'en est pas moins un anachronisme qui ne fait que brouiller le discours déjà confus du film.

Encore un long métrage français pensé avant tout pour la télévision et non le cinéma.

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