Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Pages

Publié par andika

Eté 2016, un film du nom de Suicide Squad sort au cinéma dans le cadre du DCEU. Mais la mauvaise presse due au Batman v Superman sorti quelques mois auparavant fait paniquer le studio et l'effet de cette panique se ressent sur le film. Reshoots, réécriture, on essaye de rendre les choses plus funs et plus drôles, plus colorées de façon artificielle alors que le canevas de base ne l'est pas. A savoir des méchants criminel qu'on envoie sauver le monde. En cas de désobéissance, c'est l'exécution sommaire décidée par la tyrannique Amanda Waller du gouvernement américain. Comme prévu, le film de David Ayer est un échec critique même s'il s'en sort bien en salles.

Qu'à cela ne tienne puisqu'à l'été 2021 sort The Suicide Squad, avec sensiblement le même topo mais James Gunn à la réalisation, celui à qui on doit notamment chez Marvel Les Gardiens de la Galaxie. Bien entendu en matière d'adaptation de comic, il s'agit toujours plus ou moins de sauver le monde. On reprend donc ici la formule, quelques acteurs du premiers film (Comment se passer de Margot Robbie en Harley Quinn ? Ou de la terrifiante Viola Davis en Amanda Waller ) et c'est reparti pour un tour. Ce n'est pas une suite, ni un prequel. On pourrait penser que ça fonctionne comme les James Bond. 

Cependant, tout est nouveau ici tant le scénario et la réalisation jouent avec les codes et brouillent les pistes. James Gunn s'amuse comme un fou avec ses personnages. Armé d'un humour mordant, on n'est jamais loin de la parodie dans l'écriture de personnages archétypaux (notamment la junte à la tête de Corto Maltese). Mais là où la chose est vraiment jouissive et subversive, c'est que presque aucun personnage n'est à l'abri. Et pire que cela, quand par malheur, un de ces personnages meurt, ce n'est qu'une petite péripétie qui n'empêche ni la déconne, ni n'emporte la moindre émotion.

Avec une photo colorée et déjantée, des personnages tous plus barrés les uns que les autres (les costumes à cet égard valent leur pesant d'or), un humour gras, bête et méchant, The Suicide Squad s'impose comme un divertissement qui ne s'excuse pas d'être ce qu'il est. Et dans une époque de politiquement correct, cela fait du bien. Beaucoup de bien de laisser un réalisateur imposer sa vision, en cohérence avec lui-même, et ne pas spéculer sur ce que voudrait voir le public à sa place. Voici un film qui ne se prend pas au sérieux et qui n'a que pour unique objectif de divertir. Et il y parvient avec brio.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article