Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Pages

Publié par andika

Deux voitures sombres aux vitres teintées arpentent les routes serpentées du sud de la France pour arriver devant une belle demeure. La Villa Caprice. Police. Perquisition. Ainsi commence le film de Bernard Stora. L'intrigue semble simple. Gilles Fontaine, homme d'affaires est accusé de malversation en faveur de la campagne d'un politicien local, en vue, entre autre, d'acquérir la fameuse Villa Caprice. Convoqué chez le juge d'instruction à Paris, il a besoin d'un avocat. Ce sera Maître Luc Germon, le meilleur. Placide, raffiné, amateur d'opéra. Il ne se laisse pas démonter, il ne perd jamais son calme et assure la meilleure défense possible. Hormis son travail, il n'a rien dans sa vie personnelle, à part son vieux père revêche, raciste et aussi terriblement seul. Niels Arestrup excelle dans ce rôle d'avocat solitaire qui aspire à nouer des liens d'amitié. Et Patrick Bruel n'a aucune difficulté à jouer Fontaine, chef d'entreprise véreux, prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut.

Et en parlant de cela, on constate vite que l'objectif poursuivi n'est pas forcément celui que l'on croit. L'intrigue se complexifiant au fur et à mesure avant de révéler les vrais motifs de certains personnages. Ainsi, le scénario est une grand point fort du film. On le doit à Bernard Stora, Sonia Moyersoen et enfin, Pascale Robert-Diard, journaliste police justice au Monde. Au niveau judiciaire, les choses sont bien faites. Et quand on connait un peu de droit, les conséquences des différentes implications des ramifications de l'intrigue deviennent redoutables (le conflit d'intérêt est quelque chose de gravissime pour un avocat). 

Au niveau visuel, même si ce film est un peu calibré pour la télé (qui participe massivement au financement du cinéma en France), on voit toutefois de belles idées de mise en scène, des plans magnifiques du sud de la France (le bateau sur la mer notamment), et une photographie agréable, dont la clarté contraste avec le ton sombre de l'histoire.

Villa Caprice est un film qui ne se prend pas pour un autre, qui fait les choses qu'il a à faire de façon tout à fait satisfaisante, sans jamais se disperser. Pas forcément le plus mémorable mais absolument pas le plus mauvais film français. Et rien que pour Niels Arestrup, ça vaut le coup !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
Je n'étais pas du tout convaincue mais je le note quand-même suite à cet article.
Répondre
A
Franchement, ça se regarde bien. Mais si le cœur ne vous dit pas d'aller le voir au cinéma, ce sera tout à fait indiqué pour la télévision dans quelques mois !