Les films du confinement [Partie 4]
J'ai failli verser ma petite larme à la fin de Scott Pilgrim. On fusionne le langage du cinéma, de la BD et du jeu vidéo pour raconter une belle histoire d'amour, pleine de sens qui dénonce certains excès, tout en préservant l'émotion. Edgar Wright vise juste avec virtuosité.
L'Amour en fuite de Truffaut, c'est la nostalgie des amours passés, avortés, manqués, retrouvés et de la notion d'amour même. Dorothée qui se fait pécho par Antoine Doinel, ça a aussi été un instrument de la nostalgie pour moi (mais pour des raisons qui dépassent Truffaut et que ce dernier ne pouvait pas soupçonner). Et quelle belle chanson de Souchon !
Fun fact, la référence à Rohmer lorsqu'on montre la conception des décors de son Perceval et qu'on voit un portrait de Luchini.
La Collectionneuse de Rohmer est véritablement un conte moral. Mais le pêché ici, ce n'est pas la luxure. Non, c'est l'oisiveté, l'orgueil, le mensonge, l'hypocrisie, qui poussent Damien à nier son attirance, à manipuler, et à se mentir à lui-même. Sublime Haydée Politoff.