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Publié par andika

J.K Rowling, nous la connaissons depuis près de 20 ans maintenant. La première fois que j'ai entendu parler de Harry Potter, j'étais en classe de CM1, j'avais 9 ans. Il s'agissait de l'histoire sympathique d'un petit sorcier. 20 ans après, sept livres, huit films, une pièce de théâtre consacrés au jeune sorcier, on a eu le droit aux Animaux fantastiques en 2016. Entre temps, le joli livre pour enfant était devenu un large univers, appelé maintenant Wizarding World. Et dorénavant, il ne s'agit presque plus du tout d'une histoire pour enfant.

En effet, le propos politique de l'auteure se fait de plus en plus explicite. Le tournant était intervenu en 2003 avec Harry Potter et l'Ordre du Phoénix qui relatait la résistance face à l’oppression, que ce soit face à un ministère tyrannique au sein de l'école, ou plus largement face au mal absolu que représentait Voldemort. Toutes les métaphores de ce que le monde a pu connaitre de pire y sont passées. Lute face à l'exclusion, mise en place d'un régime totalitaire hyper répressif, froid méchant et j'en passe.

Face à cela, J.K Rowling qui est ici au scénario, toujours accompagnée de David Yates à la réalisation, propose toujours les mêmes ingrédients. A savoir l'amour, la tolérance, la diversité. Mais là où elle progresse, c'est dans son ton. En effet, plus trop de trace de manichéisme ici. Le monde est gris, et la photographie du film ne cesse de le montrer. On découvre ici un nouvel antagoniste, à savoir Grindelwald, interprété par un excellent Johnny Depp qu'on n'avait plus vu à ce niveau depuis bien longtemps. Méchant beaucoup moins archétypal que le légendaire Voldemort. Rapidement, il veut dominer le monde, faire sortir les sorciers de l'ombre et remettre les moldus à leur place, sans toutefois les haïr. Il use avant tout de séduction avant la violence, son message passe par une vraie éloquence, et certains ont vite fait de se perdre avec lui. Le premier étant le personnage d'Albus Dumbeldore, interprété par un excellent Jude Law. Séduit tout d'abord par le méchant avant de subitement prendre conscience de son côté maléfique, malheureusement trop tard pour lui. Mais cette relation malencontreusement a eu le temps de laisser un lien indéfectible entre ces deux antagonistes. Mais là où Rowling ne va pas au bout de son propos, c'est que à aucun moment elle ne dit explicitement que le méchant et le héros étaient amants et que Dumbeldore est gay. Il n'est pas forcément nécessaire de le montrer mais il est important de l'assumer pleinement. Car à force d'en parler dans de nombreuses interviews, sans toutefois pleinement l'assumer, Rowling fait de la politique de la pire des manière. A savoir tenir un discours mais ne pas s'y tenir.

En dehors de l'aspect politique, on a un spectacle honnête malgré quelques séquences d'action difficilement lisibles, notamment la scène d'ouverture dans les airs. Mais il y a toutefois de superbes effets spéciaux, des créatures vraiment très attachantes et enfin, un casting excellent, avec Eddie Redmayne et Katherine Waterston qu'on a plaisir à retrouver après le premier épisode. Toutefois, même si l'histoire progresse, est plus sombre, certains points de l'intrigues n'avancent pas et ne sont là que pour préparer le prochain épisode. Car en effet, il est encore prévu trois films derrière. Toutefois, cela n'exonère pas de faire un film à part entière, sans trop se soucier de ce qui suit, en proposant un début, un milieu et une fin. Malheureusement, la facétie du gros rebondissement final semblait être trop tentante. Mais du coup, on en redemande ! Foutue société de consommation !

 

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