Logan : Le crépuscule d’une idole
Logan est le énième film de la saga X-Men, il y en a tellement que j’ai arrêté de les compter. Il n’est pourtant pas dénué d’intérêt dans la mesure où il n’essaye pas d’être la suite d’un précédent ou encore d’annoncer un suivant.
Wolwerine a vieilli, Xavier est méconnaissable, l’ensemble des autres personnages sont de sombres inconnus, le cadre est minimaliste et pourtant, ça marche ! Grâce tout d’abord à un Hugh Jackman tout en muscles mais qui pourtant boite lorsqu’il ne conduit pas son über !
Le thème de la vieillesse du héros est pourtant éculé et malgré cela, le contraste fonctionne toujours. Voir les failles béantes du personnage que l’on pensait invulnérable marque le spectateur. Ce Logan rappelle le Old Snake de la saga MGS, avec bien entendu en commun le thème de la manipulation génétique, de la fabrication de super soldats…
Le point fort réside aussi dans la composition des enfants et plus particulièrement de la petite Laura qui a une présence phénoménale à l’écran et une crédibilité dans son rôle à souligner malgré son apparence physique frêle contrastant avec la violence cathartique du film.
Paradoxalement, cette adaptation de comic book, qui se permet le luxe d’être met en montrant même le comic X-Men à l’écran, permet de s’interroger sur le sens de la vie, notamment par le biais de Xavier. (En outre, une référence aux servitudes de droit civil des biens fera frétiller les juristes). Tout cela aboutit à une émotion tout sauf artificielle. Le film le plus profond de la saga et de loin.