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Publié par andika

The Lobster est un film différent, novateur qui apporte un souffle assez vivifiant je dois dire. Alors oui, je dois quand même vous prévenir qu’une partie d’entre vous n’adhérera absolument pas, pensera que c’est de la merde, ne tiendra pas jusqu’au bout et ce serait une grave erreur. Il est si facile de passer à côté de ce film et c’est tellement dommage.

Le pitch est simple. Il faut être en couple ou sinon, on est transformé en animal, il n’y a pas d’alternative. Pour trouver une compagne, les bons citoyens se rendent dans un hôtel afin d’y faire des rencontres. En partant de ce postulat totalement dingue, le film démarre et les personnages sont crédibles.

C’est un film sur le totalitarisme, sur l’amour, la romance, le couple, la magie, la poésie. Il est vrai que dans nos sociétés occidentales, il existe un peu une terreur du couple qui devrait représenter une certaine norme. Il faudrait se conformer à cet usage afin d’être comme les autres.

Mais l’amour ce n’est pas cela, on ne se met pas en couple parce qu’on le doit mais parce qu’on le désire et les exemples montrés dans ce film le montrent bien.

A l’opposée de la dictature du couple, il y a également la dictature de la solitude dans ce même film représentés par les Solitaires emmenés par une Léa Seydoux étonnante.

Alors comment faire dans ce monde afin de conserver son libre arbitre, sa capacité à faire des choix ? Il convient d’enfreindre les règles et le personnage de Colin Farell le fait à merveille, notamment dans une scène allégorique avec l’excellente Rachel Weisz. Sur le son de Jeux interdits joué à la guitare, nos deux tourtereaux enfreignent totalement les règles et c’est bien jouissif (et surtout symbolique de part le titre de cette musique mais vous l'aviez compris). L’attirance, le couple, tout cela ne se fonde pas sur des similitudes, des points communs comme le montre bien le film. Non, il y a une sorte de facteur X qu’on ne peut pas expliquer, quelque chose qui prend aux tripes et qui semble être l’évidence même.

Enfin, il est très amusant de remarquer la liberté de ton dans l’écriture d’une histoire qui dépeint un cadre aussi rigide et austère. En effet, les auteurs n’hésitent pas à employer des mots crus pour notre plus grand plaisir. De plus, la bande originale est excellente et la photographie est très belle. The Lobster est une expérience à tenter.

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