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Publié par andika

Sicario est un film assez couillu ! Dès le début, on est dans l’ambiance avec une musique faite de basses assourdissantes qui nous mettent directement dans le bain dans une mission d’infiltration où on suit le FBI qui souhaite libérer des otages. Et c’est là que ça dégénère !

C’est un film au sujet du narco trafic à proximité de la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Il m’a beaucoup rappelé le Traffic de Soderbegh et à raison. Hormis le thème et le lieu de l’action, ces deux films partagent Benicio Del Toro qui possède totalement l'écran. Il avait déjà chopé l’Oscar du meilleur acteur pour Traffic mais là, je le trouve encore plus énorme car son personnage est beaucoup moins naïf. On est dans le monde des loups et il en est définitivement un. Sicario signifie tueur et Del Toro est définitivement notre Sicario.

Le thème du trafic de drogue est très porteur au cinéma ou à la télé, on l’a vu comme je l’ai déjà dit dans Traffic mais également dans les séries comme Breaking Bad et plus récemment Narco. Entendre tous ces dialogues en espagnols, ces personnages latinos, ça fait authentique mine de rien et ça nous met bien dans le délire. C’est fou à quel point cette langue est associée à cette activité. Donc on a notre lot de corps mutilés, d’explosions et tout le folklore propre à ce trafic mais pour le coup, ceux qui sont censés être les gentils sont beaucoup moins désabusés que dans d’autres œuvres. Ce film n’est absolument pas manichéen et finalement, les « gentils » ont tendance à faire plus flipper que les méchants !

Et c’est ce que constate le personnage d’Emily Blunt. Elle, je l’ai validée depuis très longtemps, en général, rien que ses beaux yeux me suffisent à aller voir un film. On voit bien entendu ses beaux yeux dans ce film mais ce rôle ne met absolument pas l’accent sur sa féminité et son charme. Et d’ailleurs, les personnages ne manquent pas de le lui faire remarquer, ce qui est assez marrant. Alors, elle tient le rôle de l’idéaliste dans ce film, celle qui veut suivre la procédure selon les règles de l’art et qui se retrouve dans un merdier au milieu duquel elle ne maitrise rien. Elle est un peu les yeux du spectateur dans cette histoire et son parcours est très intéressant. De plus, je tiens à souligner son excellent accent américain pour elle qui est britannique.

La tension est omniprésente, que ce soit autour d'une table pendant un repas, à l'arrière d'une voiture, dans un face à face et j'en passe. Au final, Sicario a un scénario plaisant, de la violence,une réalisation soignée sauf si on peut déplorer les longues séquences en lunettes thermiques et lunettes de vision nocturne qui font perdre de la fluidité, mais ça ne gâche pas le film. En effet, comme d’habitude, on fait le constat que le trafic de drogue ne s’arrêtera pas demain la veille mais tout de même, il y a quand même une sacrée besogne à faire et quand on a un Sicario dans sa besace, ça décoiffe !

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