Elser, Un héros tombeur !
Mes amis, je suis joué, trahi, perdu ; je suis au désespoir : Un film allemand est sorti, il est sorti au cinéma et je ne l’ai pas su !
Enfin si, je l’ai su, contrairement à Valmont qui n’avait pas su anticiper le départ de la présidente Tourvel.
Comme je le dis souvent, dès qu’un film allemand arrive sur nos écrans de cinéma, je m’efforce d’aller le voir mais quand je ne suis pas au courant qu’il en sort… Heureusement, j’ai vu l’affiche en allant voir un autre film la veille !
Elser est un film excellent qui retrace la vie de Georg Elser qui s’est fait connaitre notamment pour avoir tenté de faire sauter Hitler en Novembre 1939. C’est fou ce que les gens qui essayent de buter Hitler font de bons héros de film, que ce soit dans Walkirie ou même dans Inglourious Basterd.
Elser est un mec vraiment intéressant et malheureusement assez méconnu. Je ne le connaissais pas avant de voir ce film et pourtant, certains éléments de sa vie en font indéniablement un héros de cinéma. C’est un mec qui est plus ou moins proche du parti communiste sans toutefois militer, qui tombe les nanas comme des mouches, qui est très chrétien et qui a résolu de buter Hitler car il voyait en lui la ruine de l’Allemagne. (La suite des événements est allée dans son sens).
Le film commence par son attentat foiré puis alterne entre les flashbacks et les interrogatoires. Et c’est là que le film est génial car il nous offre un contraste saisissant. Alors oui, le mec se fait torturer méchamment par la Gestapo, jusqu’à en gerber mais dès lors qu’il commence à coopérer, on sent chez les nazis une certaines humanité (surtout la sténo) et presque aucune cruauté (encore que). Au contraire, ce qui a le plus d’impact, c’est la lente montée en puissance du nazisme dans le petit village reculé d’Elser. Là c’est fort, comment le national socialisme s’immisce partout, en ne laissant rien passer et se développe tel un cancer qui ne cesse de se métastaser. Ainsi, lors des fêtes de la ville, je me suis amusé à dénombrer le nombre de croix gammées, elles étaient partout, sur tout, notamment des potirons et des toasts !
Ce mec est également un tombeur et c’est également le film de son histoire d’amour avec Elsa, une femme mariée qui l’invite à danser un tango (comme quoi, l’attirance allemande pour l’Argentine ! ), à un moment ça devient un ménage à trois tel la réaction de Mannich et c’est assez bizarre mais ça laisse de bonnes scènes.
Alors au final, on en ressort étonné, je ne vous raconte pas tout car il y a des choses qui se passent différemment de ce qu’on peut imaginer. En tout cas, c’est bon d’entendre de l’allemand au cinéma !