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Publié par andika

Jurassic World 3 est le film le plus long de la saga. Le plus long en longueur réelle mais également en longueur ressentie tant on a du mal à percevoir le but de la manoeuvre. Nous nous étions arrêtés dans Fallen Kingdom au moment où les dinosaures allaient déferler sur la planète entière et cohabiter avec les humains. Mais de cette promesse, bien peu est demeuré. On a davantage l'impression que le troisième opus avait plus pour objectif de faire revenir des visages familiers. Au premier rang, la sublime Laura Dern et le mythique Sam Neill. Sans oublier Jeff Goldblum, déjà présent dans Jurassic World 2. Ce film était aussi surtout l'occasion pour le réalisateur Colin Trevorrow d'essayer de regoûter au succès à moindre frais en misant sur des valeurs sûres, après diverses mésaventures, notamment son renvoi de la réalisation de Star Wars épisode IX. Il avait laissé la caméra à un confrère pour Jurassic World 2, mais le voici donc de retour, vu qu'il avait du temps libre à tuer.

Le succès de ce film au box office ne fait aucun doute, et pourtant, rarement l'impression de vide n'aura autant accompagné un film. Au bout du troisième épisode, impossible de se souvenir des noms des personnages de Chris Pratt et de Bryce Dallas Howard. Mais on n'oublie pas en revanche que leur alchimie est presque nulle. On n'oublie pas non plus que ce film reprend le même schéma que les autres. Après la promesse des dinosaures en liberté, on revient rapidement en terrain familier avec une île où les dinosaures sont confinés et où la situation dégénère. A croire que l'imagination n'est pas le fort des scénaristes. A part pour imaginer une idée encore plus stupide qu'avant pour illustrer la cupidité humaine. A savoir, des sauterelles génétiquement modifiées par une firme afin de contrôler l'agriculture mondiale. Bonne idée, en revanche, choisir le comédien Campbell Scott en grand méchant, PDG d'une firme voulant contrôler le monde et quasi sosie de Tim Cook, le patron d'Apple. 

Cependant, la production sera contente, ce Jurassic World est inclusif, avec des personnages lgbt et multicolores. Mais la présence d'un réel scénario ne serait pas de trop. Car même si voir un dinosaure gober un usager de trottinette électrique sur grand écran est un plaisir qui ne se refuse pas, on n'attend davantage d'un film que des clins d'oeil au passé, et des messages surannés déjà largement abordés dans les autres films.

Jurassic World 3, ce sont de fausses promesses, une absence de risque et de nouveauté, aucune idée visuelle vraiment intéressante. Simplement un produit standardisé respectant un cahier des charges mais renonçant à toute idée un tant soi peu artistique. Le monde d'après est le même que celui d'avant. Passez votre chemin.

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