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Publié par andika

The King’s Man : Première Mission est le prequel du mémorable Kingsman sorti en 2015. Une suite moins mémorable avait vu le jour en 2017, toujours avec Matthew Vaughn à la réalisation.

Kingsman est l'adaptation d'un comic où à peut près tout peut se passer. Le premier film était neuf, vivifiant, et jouait avec les codes du film d'espionnage, en les parodiant mais aussi en les retournant afin de surprendre le spectateur. La scène dans l'église du premier film reste à ce jour un très grand moment de cinéma, tant la violence déchaînée dedans était esthétique (et cathartique). 

La suite n'est venue que défaire ce qu'il y avait d'original dans le premier film, et au lieu d'apporter quelque chose de nouveau, elle a surtout diminué l'intérêt de cette série. Pourquoi donc retourner près d'un siècle en arrière pour un prequel expliquant les origines du Kingsman, agence de services secrets indépendante, basée à Londres dans la boutique d'un tailleur ?

Tout part d'une phrase d'exposition dite dans le premier film par Harry, à savoir que l'agence avait été créée par une lord pacifiste suite à la première guerre mondiale et au deuil de son fils mort au front.

Ce retour aux sources permet de présenter des personnages inconnus du spectateur et surtout, de nouveau amener un élément de surprise et d'étonnement. On ne peut pas deviner ce qui va se passer, et ici, les personnages ne vont pas ressusciter par magie. Les enjeux redeviennent alors importants. Le ton demeure similaire à celui des deux opus précédents même si les choses sont un peu plus sérieuses. En effet, la majorité de l'intrigue se déroule pendant la Première Guerre Mondiale.

Et c'est là que le bas blesse: Le scénario malmène un peu trop l'histoire. Même si les anecdotes rapportées sur certains personnages historiques sont parfois vraies, relier ces derniers au grand méchant inventé de toutes pièces est un procédé grossier qui fait souvent sortir du film, tant on sait que la réalité historique ne corrobore pas la narration du film (le cas du personnage de Raspoutine est le plus saillant).

Et cela est bien dommage car le casting est excellent (Ralph Finnes, toujours parfait, superbe Gemma Arterton et enfin, génial Djimon Hounsou), les séquence d'action satisfaisantes et très impressionnantes et enfin, le ton humoristique est toujours présent. Sauf qu'ici, la violence n'est plus drôle car son substrat est un conflit bien connu, et surtout, il n'y a pas que les méchants qui meurent. Il aurait simplement fallu laisser l'histoire en dehors de cela. Malheureusement, les films de la saga Kingsman régressent au fur et à mesure qu'ils sortent, bien qu'ils demeurent assez divertissants. Mais il faut maintenant l'admettre, jamais nous ne ressentirons de nouveau l'excitation procurée par le premier film.

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