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Publié par andika

Adieu les cons est le dernier film d'Albert Dupontel. Sorti sur les écrans pour une semaine en octobre 2020, repris le 19 mai 2021, il a eu le temps entre temps de glaner quelques récompenses aux César ! Long métrage assez resserré, pas plus d'une heure et demi, son histoire est simple, accessible, et pourrait se raconter comme un conte pour enfant. Sauf qu'il s'adresse définitivement aux adultes.

Le début pourrait être écrit ainsi, avec la fameuse formule, "Il était une fois deux personnes très malheureuses qui se rencontrent par le plus grand des hasards." D'un côté, JB, fonctionnaire zélé, dévoué corps et âme à sa carrière dont le travail n'est pourtant pas très reconnu par sa hiérarchie (Excellent Albert Dupontel en dépressif coincé). De l'autre, Suze, belle coiffeuse qui apprend qu'elle est atteinte d'une maladie incurable et qui essaye de rattraper le temps perdu en retrouvant l'enfant qu'elle avait été contrainte d'abandonner lors de l'accouchement alors qu'elle était âgée de seulement quinze ans. (Merveilleuse Virginie Efira, pleine d'émotions, et tout en pudeur).

Ces deux personnages vont se télescoper dans des circonstances rocambolesques et vivre des aventures toutes plus folles les unes que les autres pour retrouver la trace de cet enfant. Motivés simplement par une quête qui transcende toutes les banalités de notre quotidien et dont le moteur est un amour puissant.

Le message est simpliste mais il passe assez bien. Le moteur conduit à certains prodiges, comme une mémoire retrouvée de façon magique, un aveugle qui conduit ou encore cette intrigue qui avance à marche forcée grâce à la puissance de l'informatique. Là réside la faiblesse du film. Un scénario un peu facile qui fait avancer l'histoire avec de grosses ficelles.

Cependant, tout cela est rattrapé par une vraie mise en scène et une photographie avec des couleurs saturées qui instaurent une ambiance un peu irréelle, voire féérique (la scène devant les tours de la défense en est un bel exemple). La tenue rouge de Suze rappelant ainsi le petit chaperon rouge d'un conte pour enfant bien connu. 

Mais dans ce conte pour adultes, si l'expression éculée du début s'applique, celle qu'on connait pour la fin est moins adéquate ici. A défaut de vivre heureux et d'avoir beaucoup d'enfants, il convient surtout de vivre intensément jusqu'au bout, et ne pas avoir peur d'aimer. Une belle proposition. Surtout dans cette période.

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