The Gentelmen: Un Grand Plaisir
Guy Ritchie est de retour dans son genre préféré. Le polar déjanté et bien britannique du genre de Snatch et c'est là qu'il excelle. Oublions son Sherlock et son roi Arthur. Ce qu'on veut voir au cinéma quand on a Guy Ritchie à la réalisation, c'est de l'accent cockney, des flingues, encore plus d'accents, et surtout, une narration inventive. Et bien entendu, un bon casting.
C'est tout ce que propose The Gentelmen. Mickey Pearson (Matthew McConaughey) trafiquant de drogue de son état, abandonne le business car il veut prendre une retraite bien méritée après une vie de violence. Mais cela sonne comme un aveu de faiblesse et marque le début de ses problèmes.
La façon dont est racontée le film propose une mise en abîme assez intéressante. On suit le dialogue entre le journaliste Fletcher (méconnaissable Hugh Grant) et l'homme de main Ray (charismatique Charlie Hunnam). Il prend littéralement la métaphore d'un scénario de cinéma pour faire récit. De sorte que l'histoire est racontée, mais parfois, il ne s'agit pas de faits, mais de conjectures ou de fantasmes. Et par conséquent, on ne sait jamais trop à quoi s'en tenir. Et qu'on est justement tenu en haleine jusqu'au bout. Ce que l'on croit comprendre et deviner est sans cesse remis en question. Le schéma narratif est ainsi pétillant et donne l'opportunité d'avoir des séquences très drôles. Surtout lorsque Hugh Grant drague outrageusement Charlie Hunnam.
La réalisation est assez efficace, mais quelques belles idées, notamment ce sans projeté qui apparait dans le cadre après un coup de feu hors champ. Devastateur.
Chaque comédien s'amuse comme un fou et prend un plaisir non dissimulé et en donne au spectateur par la même occasion. Un film de Gentelmen.