The Revenant: Comme Gladiator mais dans la neige
On m'a fait remarquer que The Revenant était comparable à Gladiator. Avant de voir le film, je ne comprenais pas tellement pourquoi mais pendant, c'est devenu une évidence.
L'histoire d'un homme meurtri, qui perd tout de manière injuste alors que c'est quand même un héros. L'oscar du meilleur acteur pour Russel Crowe et Leonardo DiCaprio et bien entendu, beaucoup d'autres points communs que je ne révèlerai pas.
Toutefois et bien heureusement, ces deux films diffèrent quand même un peu. Il y a moins d'émotion dans The Revenant, peu de personnages féminins. Au niveau de la violence, c'est comparable mais le ton est très brut et sec.
Ce n'est pas un film de dialogues. La performance de DiCaprio est avant tout physique. Son jeu est sobre, tellement sobre, juste, incroyablement juste. Ainsi, il n'a pas besoin de dire beaucoup de mots pour faire passer ses idées. Ses yeux suffisent pour transmettre un message. Je pense que je n'avais jamais autant apprécié DiCaprio dans un rôle auparavant.
Tom Hardy est également excellent en Fitzgerald, il joue un magnifique salaud qu'on adorera détester (et son accent de fou ahahaha). Mais il est loin d'égaler Joaquin Phonix dans Gladiator. Enfin, Domhnall Gleeson est aussi très bon même si un peu dépassé par les événements.
C'est une histoire très banale somme toutes mais elle est servie par une réalisation et une photographie sublimes. C'est ainsi qu'une simple vendetta peut prendre parfois des dimensions mystiques.
Que de plans séquences, de scènes filmées caméra à l'épaule, de plans larges sur les paysages immaculés. Que de moments contemplatifs dans cette forêt si hostile mais en même temps qui permet de survivre. Et enfin, que de résilience dans cette nature.
The Revenant, c'est puissant, il suffit juste de se donner la peine d'entrer dedans, mais je conviens que ce n'est pas donné à tout le monde !