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Publié par andika

Je me souviens bien du jour où je suis allé voir Casino Royale. C’était le jour de sa sortie, en 2006, il y a 9 années déjà. J’y étais allé avec mon meilleur pote de l’époque, dans un des mes cinémas préférés de Paris, le UGC Gobelins. Il a toujours été super fan d’Eva Green mon pote, notamment dans Kingdom of Heaven. Personnellement je ne lui trouvais rien d’exceptionnel mais avec le temps, moi aussi je suis tombé sous le charme. Ainsi que Bond hahaha ! Comme il est passé à la télé la semaine dernière, je suis en mesure d'écrire un peu dessus aujourd'hui.

Ah, Casino Royale. Il faut se replacer dans le contexte, on sortait de la période Pearce Brosnan et les films James Bond avaient changé de genre pour arriver presque dans le fantastique. Le meurs un autre jour, je l’avais aimé sur le coup mais avec le recul, je le trouve si faible.

Ici, exit Brosnan, bienvenue à Daniel Craig. Exit Q également, ainsi que les gadgets, c’est un retour aux sources. Et oui, Casino Royale est le premier roman d’Ian Fleming mettant en scène l’agent 007. Pour une raison de droits, il n’avait jamais été adapté, c’est chose faite.

Il y a tant à dire de ce film. Il commence avec ce prologue en noir et blanc totalement fou, cadré à l’ancienne, un cinéma qu’une autre époque mais si beau, il instaure un climat, une tension qui est à l’opposé du calme des personnages lors de leur dialogue. Bond apparait dès le début afin de gagner des galons d’agent double zéros.

Une fois que la chose est faite, la mission assignée à Bond est de jouer une putain de partie de poker. C’était l’époque où Patrick Bruel faisait un tabac sur canal plus avec le WPT et donc j’étais à fond dedans. Les scènes de Poker du films sont son grand point fort, encore une fois de la tension, de l’incertitude, les manipulations mais ce qui est drôle, malgré tous les protagonistes de cette partie, tous plus dangereux et plus puissants les un que les autres, c’est de remarquer qu’au final, ce sont les cartes qui décident du sort de la partie.

Je me souviens que j’étais resté sur ma faim à cause de considérations relatives au scénario. On dresse le tableau d’une organisation tentaculaire dont on n’aperçoit même pas le contour et une fois arrivé au bout de l’histoire, on se rend compte qu’elle n’est absolument pas résolue. C’est pour cela d’ailleurs que le Bond suivant (Quantum of Solace), commence directement à la suite des événements de Casino Royale, pas le temps de souffler. D’ailleurs, le récent Spectre vient encore démontrer que rien n’était résolu à la fin de ce film.

Le casting est parfait. Daniel Craig en un plan qui le montre sortir de l’eau est devenu iconique en Bond mais il a d’autres moments de gloire, notamment la scène où il a une petite discussion assez musclée avec Le Chiffre campé par une Mads Mikkelsen fascinant. Enfin, Eva Green, si belle, si mystérieuse. Son accent britannique est si beau, ses yeux sont si magnifiques qu’on les dirait faits en émeraude. Son personnage est si complexe et ambigu qu’on ne peut que l’aimer malgré tout. Cette Vesper est de loin la meilleure James Bond girl parce que insaisissable justement.

Enfin, les destinations de ce Bond sont assez intéressantes, Angola, Serbie, Bahamas pour finir à Venise, on voyage bien. Ce qui a un impact non négligeable au niveau de la photo qui est de très bonne facture même si Skyfall nous montrera des choses justes féériques par la suite niveau photo.

Casino Royale est un film dont je ne me lasse pas et qui a su réinventer Bond. Il me semble que Daniel Craig est le Bond de ma génération, et que je l’identifie spontanément en tant que Bond !

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