Gone Girl, ne pas se fier aux apparences
Bon, je reviens un peu au cinéma car c'est quand même l'objet de ce blog. Samedi dernier, chez ma mère, on s'est retrouvé à avoir canal + sans raison. On en a bien profité, j'ai pu voir davantage de coupe du monde de rugby mais cela a surtout été l'occasion pour moi de voir enfin Gone Girl. J'en avais entendu tellement de bien l'année dernière lors de sa sortie mais pour une raison que j'ignore, je n'étais pas allé le voir. La flemme sans doute.
Ce film est très intéressant. Il joue sur les apparences justement et nous montre bien qu'il ne faut pas toujours se fier à ce que l'on voit. C'est fou à quel point la narration, selon le point de vu, nous raconte des choses totalement différentes alors qu'il s'agit de la même histoire. Ce qui semble un temps idyllique se transforme en cauchemar. Un mari aimant peut devenir le plus grand des sociopathes selon les apparences. Une femme délaissée et victime peut également se montrer redoutable et vengeresse.
C'est encore un film méta, qui se regarde. D'une part, il nous montre que les apparences sont trompeuses et il nous trompe également quant à son genre, à son histoire et c'est vraiment bien fait, on est bien scotché à son fauteuil.
Ce qu'il est possible de déplorer finalement, c'est que le délire n'aille pas assez loin dans la manipulation et la perversité, genre où David Fincher excelle, notamment dans Seven. Mais on sent que le réalisateur s'est fait très plaisir sur une scène particulière qui emploie vraiment à bon escient les talents de Rosamund Pike. Que dire de cette comédienne si ce n'est qu'elle nous livre ici une performance sublime ? Découverte il y a un certain temps déjà en James Bond girl, elle ne cesse de s'affirmer.
Gone Girl vaut vraiment la peine d'être vu, car il y a de l'inattendu, de la surprise, de l'étonnement et surtout, de la profondeur.