Le périple skyfall
Et là vous pensez certainement que je vais vous parler du tout nouveau James Bond n'est-ce pas? Bon oui, en effet j'en ai bien l'intention mais pas forcément pour faire une critique de cinéma.
Le célèbre agent secret exécute souvent des misions sur grand écran, ou d'ailleurs dans la littérature dont il est issu, mais le vendredi 26 octobre, c'est nous qui avons vécu la mission. Vendredi j'avais égoïstement prévu d'aller Skyfall tout seul, à 19h au Mk2 bibliothèque, je savais que cette séance m'était accessible et qu'avec un peu de chance j'arriverai à temps pour qu'elle ne soit pas complète. C'est là que ça se gâte, mes amis interviennent. Ils bouleversent mon plan personnel mais comme je ne suis pas associal, je consens à les voir ce soir, car ils ont la même intention que moi, voir skyfall. Mais entre temps ils ont aussi une requête étonnante. Ils souhaitent jouer au tennis en attendant que Blaise sorte du boulot. Je sais que le temps est une donnée relative mais quand même, ils ne faut pas surestimer nos capacités, j'ai tout de suite su qu'il était impossible de jouer au tennis ce soir là, la suite m'a donné raison.
Point de rendez-vous chez moi, Ahmed est venu me prendre à la fac, je lui souhaite bonne fête de l'aid en VO et on attend Blaise et Olivier. Une fois à la maison, je suggère timidement d'aller voir le film à belle épine. En effet, ce centre commercial porte bien son nom, l'épine est qu'ils passent tous les films en VF, mais je craignais que tout ne soit complet à Paris et que nous rencontrions des difficultés à nous garer. Naturellement, ces deux craintes se sont vérifiées et c'est ça qui est génial parce qu'au final on a atterri à belle épine! Vous avez suivis? Non je crois pas, bref si on m'avait écouter je n'aurais pas passé une soirée aussi mémorable qui mérite un article. Cet article en l’occurrence...
Premier round, on repère une séance à 21h35, en pensant qu'en arrivant genre une heure à l'avance ce serait bon. Je vas vos expliquer la vie, si vous savez que beaucoup de personnes veulent aller voir un film, fuyez les ugc dans paris... Parce que n'importe quel connard derrière son PC peut saturer la salle en deux secondes, tout part trsè vite sur internet, on avait anticipé ce problème mais malheureusement le site d'ugc plantait ce soir là. Mais bon la preuve, pour le dernier Batman j'avais réservé ma place genre 10 jours à l'avance... J'en pouvais plus aussi fallait trop que je le vois :p
Deuxième round, on repère une séance à 21h au Mk2 bibliothèque. Je sais que c'est mort mais je suis le mouvement. Blaise veut appeler le cinéma, je rigole intérieurement en me disant que j'ai jamais téléphoné à un cinéma de ma vie. On ne trouve pas le numéro. Mais je connais déjà la réponse. Pour aller à bibliothèque François Mitterrand, c'est pas compliqué normalement en partant des gobelins. On retourne à place d'Italie, on prend l'avenue d’Italie et on tourne rue tolbiac, sauf que arrivé au carrefour on pouvait pas tourner... On n'était pas perdu mais on a eu du mal à récupérer la rue tolbiac. Ah oui, on s'est garé facilement du côté des gobelin. Par contre à bibliothèque c'était autre chose. Ahmed se gare dans une place qui n'est pas forcément adaptée. On croise un couple de chinois garé là, on leur demande si la fourrière a souvent l'amabilité de faire des visites de courtoisie dans le coin. Ils nous répondent avec un accent des plus clichés qu'ils ne savent pas trop. Je dois vous avouer que personnellement, je n'ai pas tout compris. Bon ah oui on a la confirmation ente temps que le Mk2 est complet.
Troisième round, on fonce à l'ugc de Bercy. L'ugc de bercy. Genre ce sigle devrait signifier Un Grand Complet. Bon désolé j'ai pas trouvé lus drôle. Mais dès que c'est tendu, c'est toujours complet à Bercy, j'en ai suffisamment fait l'expérience mais on y va quand même. Personnellement je m'amuse comme un fou, la mission du soir étant de voir James Bond. Beaucoup plus difficile de se garer à Bercy. Ahmed repérè une place, toute petite, mais bon sa voiture est citadine, on peut entrer. Il me semble vaguement voir une marque au sol qui ressemble à un fauteuil roulant mais je dois avuer avoir été rasséréné par l'autre voiture qui était dessus. Après de très nombreux effort et ma petite aide, Ahmed réalise la créneau du siècle, je vous jure, j'aurais du filmer. Entre temps on va au cinéma et bien entendu la séance est complète. Ensuite on ne retrouve pas la voiture. Vous connaissez le cour saint émilion? Tout se ressemble! Et on n'a pas fait gaffe de l'endroit où on avait rangé la voiture. Mais miracle on la retrouve, et quand je dis miracle je pèse mes mots. Vous vous souvenez de mes craintes sur la fourrière au niveau de bibliothèque François Mitterrand? Elles se sont matérialisées au cour Saint Emilion, c'était bel et bien une place handicapé, et la préfecture de police mets beaucoup d'application à combler les déficits les vendredi soir dans Paris. On arrive devant la voiture, et on voit un papier, on se pose légitiment la question qu'est ce que c'est. On lit avis d'enlèvement, plein d'autocollant. Et on commence à discuter, et là je dis à Ahmed qu'on devrait peut être se dépêcher de partir, il est d'accord. Sortir de cette place a été aussi difficile que d'y entrer mais on a gagné un PV et une superbe anecdote.
Quatrième Roud, direction belle épine! Ce que soit dit en passant, j'avais suggéré dès le début, il faut que j’apprenne à m'imposer moi! Mais c'est là que la péripétie la plus énorme arrive. Ahmed me demande:
-"On fait comment pour aller à belle épine?
-Faut prendre la N7 je réponds
- C'est pas mieux de prendre la A6 ou la A86 pour arriver direct à belle épine
-Fais comme tu sens, c'est toi le pilote."
On s'engage en direction du périphérique, et on voit beaucoup de vacanciers de la Toussaint sur la route... Ahmed pile. Que faire? On est à porte d'Italie, presque dans le périphérique, pas moyen de faire marche arrière ni de faire demi tour. Et c'est là que le pilote invente une solution. La station total de la porte d’Italie à une sortie directe sur le périphérique, on réussit donc à faire demi tour pour entrer dans la station total, on fait un petit passage par la case lavage automatique car c'était sur le chemin mais sans toutefois laver la voiture et nous voici sur la N7.
Vous pensez que c'est la fin des emmerdes? Comme dirait Silva dans le film, NOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!
On est vendredi soir, il est 22h30 et on n'a pas mangé. Je sais déjà que ça va causer des soucis mais je me tais car ça m'amuse en fait. Blaise et Olivier prennent un casse croute à une enseigne où Ahmed avait ses habitudes mais qu'il ne connait que trop bien et qui le lasse si j'ai bien compris. Ahmed opte donc pour le McDo. Moi dans mon coin je sais pertinemment qu'on ne le laissera jamais entrer dans la salle de cinéma avec son repas, mais je suis optimiste que voulez vous. Ma crainte se vérifie à l'entrer, et le voici en train de manger son menu best of avant de pouvoir accéder à la salle 14... Je l'ai un peu aidé :)
Après toutes ces mésaventures nous voici enfin le cul posé sur le siège du cinéma devant ce film! On l'a d'autant plus apprécié, on peut dire, mission accomplie.
Le film: Ca fait longtemps que je n'ai pas écrit sur un film. Mais j'ai une relation particulière avec James Bond, je connais ça depuis tout petit, j'en ai deux à la maison en cassette vidéo, il s'agit de Vivre et laisser mourir avec le célèbre générique de Paul Macartney et de Au Service Secret de sa majesté, le plus méconnu des james bond j'ai l'impression. Georges Lazembi, remplaçant de l'immense Sean Connery pour cet épisode y joue l'agent secret. Je connais très bien ces deux films.
Skyfall, est une histoire à taille humaine, ce qui le rend beaucoup plus intense. Sam Mendes, le réalisateur, est doué pour ce genre d'histoire, j'avais été impressionné par son American Beauty, j'avais 9 ans lorsque je l'ai vu au cinéma et pourtant je me souviens bien de ce que je ressentais ce soir là.
Skyfall ne fait pas cette impression, mais on est dans le domaine de l'émotion et de l’esthétique. Ce film est beau, on a droit à des plans magnifiques, à un jeu d'acteur époustouflant et à une réinvention du mythe de l'agent secret. L'action est pondérée mais lorsqu'elle apparaît elle est très intense et enfin, Javier Bardem est sensationnel. Résultat, foncez le voir, moi, le droit m'attend!