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Publié par andika

Furiosa est un spin off de la saga Mad Max, qui nous raconte les origines du personnage de Furiosa, qui s'était illustré aux côté de Max, dans Mad Max Fury Road.

Mais pour son retour dans le Wasteland, George Miller a la bonne idée de nous offrir quelque chose de différent. Oublié le rythme survitaminé et Rock'n Roll de Fury Road et sa course poursuite folle. Ici, il est également question de poursuite, de bolides, d'urgence, mais on a également droit à de l'exposition et dans une moindre mesure, à de la contemplation.

Tout commence dans un oasis vert au milieu de plaines désertiques, sorte de jardin d'Eden, principalement peuplé de femmes où on peut cueillir des fruits aux arabes. Mais cela ne dure pas, des intrus ayant trouvé l'endroit béni. Furiosa, en tentant de les chasser, va être enlevée. Alyla Browne dans la première partie, livre une Furiosa intrépide, sans peur qui ne s'en laisse pas compter malgré sa jeunesse. Là où le film réussit particulièrement, c'est qu'il permet rapidement un attachement fort à la protagoniste, qui sera ballotée tout au long de cette histoire entre différents hommes, qui seront autant de figures paternelles mais aussi, autant d'amants potentiels.

Il en va ainsi de Dementus (un Chris Hemsworth mégalomane et très juste dans sa performance de personnage totalement narcissique et over de top). Personnage sans aucune limite et à l'avidité débordante, il n'a aucun surmoi. Il conduit un char romain tiré par trois motos et n'hésite pas à tuer et trahir afin d'obtenir toujours plus. Mais tout au long du film, il va demeurer fasciné par Furiosa, et ne s'attaquera pas à elle comme il le fait pour les autres.

Immortan Joe qu'on retrouve avec plaisir, est une autre de ces figures masculines. Campé ici plus jeune par Lachy Hulme, il semble subir les évènements avant de nouer une alliance décisive avec Furiosa. Son charisme finit par prévaloir.

L'action et la furie sont présentes, parfois en premier plan et parfois se déroulent plus loin à l'arrière. Le montage, découpé en cinq chapitres, restant constamment concentré sur le personnage de Furiosa, joué plus grande par une intense Ana Taylor Joy. Avec peu de dialogues, et surtout avec son regard et son corps, elle communique un grand nombre d'émotions et d'informations dans un rôle particulièrement difficile, et éprouvant physiquement. Mais on retient avant tout sa force intérieur et son sang froid, qui permettent à ce personnage de se sortir de toutes les situations.

Le plaisir de cet opus est moins évident que celui procuré par Fury Road. Les personnages sont plus mesurés et pondérés, leurs objectifs sont moins passionnels, et ils sont ainsi bien davantage calculateurs. Le scénario n'offre que peu de rebondissements, et le rythme du film en pâtit. Sans trouver de longueurs, on trouve des lenteurs, même si au niveau technique, les cascades demeurent remarquables et que la photographie est saisissante. Ainsi, Furiosa est un addendum intéressant à Fury Road, mais pas indispensable. Cependant, il remet au goût du jour le thème initial du premier Mad Max, à savoir la vengeance. Et sur cet aspect, il s'agit d'un retour aux sources particulièrement savoureux.

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