Volontaire: La tension affective
Volontaire est un film qui a tout pour lui. un excellent casting avec un Lambert Wilson qu'on ne présente plus, et surtout une sublime Diane Rouxel qui est juste magnétique. Ce petit bout de femme a une présence incroyable à l'écran, une intensité dans son jeu absolument remarquable.
Il s'agit de l'histoire de la jeune Baer, multi-diplômée, fille d'une célèbre comédienne un peu bobo interprétée par Josiane Balasko. Elle décide de s'engager dans la marine, choix étonnant et pourtant tellement fort, et qui n'aura de cesse de prendre du sens au fur et à mesure de son parcours.
C'est aussi l'histoire d'une rencontre, celle avec son supérieur hiérarchique, le commandant joué par Lambert Wilson. Une relation toute en nuances, en non dits, en silences éloquents, en désir incandescent, irrépressible, tout en interdits aussi. Une tension palpable entre ces deux comédiens à chaque scène, aidée par une mise en scène sobre et efficace d'Hélène Fillières.
Moins que l'éloge de la marine, il s'agit avant tout d'une histoire d'amour un peu bancale, mais surtout, une initiation. Voir que par la force de la volonté, on atteint les objectifs qu'on se fixe, qu'il y a peu de différences entre un homme et une femme lorsqu'on porte le même uniforme, qu'on partage le même idéal.
Alors pourquoi fait-on tout cela, pourquoi autant de sacrifices ? Car c'est grisant et qu'on se sent vivant. Un besoin d'aventure, de transcendance, de discipline et d'abandon. Un film très intéressant.