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Publié par andika

American Nightmare 3: Election est le meilleur opus de la trilogie. Celui qui offre la plus grande maîtrise, la plus grande maturité. James DeMonaco appréhende enfin son concept à la perfection et son propos devient beaucoup plus tranchant, incisif, profond. Bien entendu, il reste de l'humour et de l'épouvante mais ce n'est pas le but de cette histoire.

Ce film est une critique évidente de la société américaine, de la violence qui est omniprésente, de la discrimination, de l'exclusion. Cette violence qui ne peut être refrénée, atténuée, vaincue. Une fois de plus, la fameuse Purge est là pour la recueillir le temps d'une soirée annuelle mais cette fois-ci, ce ne sera plus comme avant !

Dans ce film, les scènes d'exposition des personnages avant la purge sont excellente. Il est très agréable de les voir évoluer dans leur environnement habituel avant de les balancer dans la folie de cette nuit, cela permet également de s'y attacher. On a droit aux meilleurs scènes d'exposition des trois films. On a finalement deux personnages importants, le gérant d'épicerie qui va devoir protéger son commerce, et la candidate à l’élection présidentielle anti purge. Deux rôles tenus par les acteurs Mykelti Williamson et Elizabeth Mitchell.

Ce que j'ai vu principalement dans ce film, c'est une critique acerbe de la religion. En effet, la violence est sanctifiée, inhérente à la religion, au nom de laquelle elle est d'ailleurs souvent exercée. Même si, elle a plus tendance à être politique, la violence religieuse est le prétexte parfait. Elle est inhérente aux textes sacrés, notamment de par la culture sacrificielle, notamment les animaux de l'ancien testament ou encore la passion du christ du nouveau. La Purge est ce sacrifice répété, encore et encore pour racheter les pêchés des hommes. Ainsi, toutes les séquences dans l'église font sens. Le fait que le candidat à l'élection présidentielle pour le parti de la Purge soit un pasteur fait sens.

A partir de cette fiction, l'auteur fait un constat lucide sur notre société, sa violence et son hypocrisie. Qu'il est loin le huis-clos décevant du premier opus qui ne regardait pas cette violence à la bonne auteur. Cette fois-ci, tout est bien fait, il n'y a plus ce sentiment d'inachevé, on sent que l'auteur est allé au bout de ses idées et a enfin exploité son concept à fond.De plus, armé d'un scénario en béton (sauf un point un peu bizarre), ce troisième opus est une vraie réussite.

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