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Publié par andika

Mission impossible 7 est un film étonnant. Pour ce septième opus, Christopher McQuarrie et Tom Cruise ont décidé une sorte de retour aux sources, avec un film qui fait souvent écho au premier de 1996, que nous devons au grand Brian De Palma. A savoir, moins de spectacle niveau action, et davantage d'enjeux personnels autour des personnages, et en premier lieu, celui de l'inénarrable et incassable Ethan Hunt. Ainsi, le retour du personnage de Kittridge (scène mythique de l'aquarium dans le 1) est un marqueur assez saisissant de cet hommage au film original, qui était sorti avant toute idée de franchise. Cependant, pour une adaptation de série télévisée, pas étonnant qu'on se retrouve un peu moins de 30 ans après avec une histoire feuilletonnante. 

Au bout du 7ème, on pense connaitre la formule par cœur, et pourtant on est encore surpris. Tout commence dans un sous marin russe, avec un équipage qui s'exprime en anglais (mais avec un accent russe prononcé, va savoir pourquoi.) Le submersible, en mode furtif, rencontre une petite difficulté, liée à un logiciel d'intelligence artificielle qui se trouve à bord.

A la fin du 20ème siècle, les scénarios mettant en scène des intelligences artificielles appartenaient à la science fiction. Skynet dans Terminator, les différents programmes peuplant la matrice dans Matrix, et j'en passe. Aujourd'hui, on est plus dans l'anticipation ou la dystopie depuis l'essor de ChatGPT et de Midjourney. L'IA est un sujet d'actualité, et il est traité avec une certaine subtilité dans ce film.

Comment combattre un ennemi qui peut anticiper tous nos mouvements et dont la capacité de calcul est insurpassable ? Une ennemi qui n'a pas de visage, pas d'incarnation, et qui est littéralement partout ? Eh bien dans ce film, contrairement à d'autres de la série, cela se fait en suivant le plan scrupuleusement, ce qui est assez ironique quand on se souvient de la tournure des événements de certains opus.

Ce qui est appréciable, c'est que ce long métrage n'est pas saturé par l'action. Les personnages ont le temps d'exister, de se parler, de se comprendre. Le personnage de Grace, interprété par une sublime Hayley Atwell est introduit avec malice et parvient à se faire sa place sans encombre, et susciter immédiatement l'attachement. Car plus que les scènes d'action et les complots, les motivations des personnages ici sont plus terre à terre. A savoir protéger ses amis. Et le Ethan Hunt de Tom Cruise excelle dans ce rôle (lui qui a sauvé le cinéma dans la réalité avec Top Gun 2). On se souvient que la genèse de cette saga est la disparition complète de son équipe dans le premier opus. Et on se rend compte qu'il s'agit de sa hantise et qu'il fait tout ce qui est en son pouvoir pour que cela ne se reproduise pas. En tapant des sprints, à l'aéroport, à Venise (avec toujours de superbes travelings qui suivent le soixantenaire). Ou en crapaütant dans un train en très mauvaise posture. Ainsi, devant le danger, la tension est souvent insoutenable et on sent que l'expression mission impossible n'est pas galvaudée. Et pourtant, malgré la difficulté, la mission continue à être remplie avec succès.

Tom Cruise nous offre de nouveau un spectacle total. En renouvelant une formule pourtant déjà ancienne, il permet de nous garder les yeux ébahis devant le grand écran de la salle de cinéma.

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