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Publié par andika

Josef Myslivecek est un compositeur tchèque de la période classique, au nom imprononçable (ce qu'il dit lui-même dans le film) tombé dans l'oubli après sa mort. Mais ce dernier était visiblement admiré du grand Wolfgang Amadeus Mozart, qui lui, évoque bien des choses à beaucoup de monde, même plus de deux siècles après son trépas.

La promotion du film vend d'ailleurs cette idolâtrie de Mozart pour essayer d'attirer l'attention sur Myslivecek. Et il est vrai que quand on songe à un film au sujet d'un compositeur, Amadeus vient immédiatement à l'esprit.

Milos Forman était d'ailleurs lui aussi tchèque et il aurait eu l'ambition de porter la vie de son compatriote à l'écran. Qu'à cela ne tienne, un autre tchèque relève le défi, en la personne de Petr Vaclav.

Myslivecek, alias Il Boemo, a quitté son village natale pour la ville de Venise afin d'y poursuivre sa carrière de musicien et d'y suivre l'enseignement Pescetti. Mais entre deux leçons de musique, le voici déjà introduit dans les cercles libertins de la ville, où il rencontre des personnes à même d'accélérer sa carrière.

Le film se distingue par une reconstitution fabuleuse de l'Italie du 18ème siècle, de très belles performances des comédiens, et surtout un humour très présent. La mise en scène est soignée, la photographie magnifique, les costumes de très bonne qualité (omniprésence du masque, d'une part pour le personnage principal qui finit défiguré, mais aussi lors de fêtes, rappelant justement une fameuse scène d'Amadeus). Cependant, malgré toutes ces qualités, le souffle et l'énergie ont du mal à se propager dans ce film. Tout d'abord parce que la musique de ce compositeur n'est pas trop mémorable. On ne retient aucun air à la sortie malheureusement. D'autre part, on s'engage peu émotionnellement avec ce personnage qu'on ne connait pas. On le découvre, on suit ses aventures avec intérêt, mais il nous laisse totalement indifférents. Ses succès ou ses échecs ne sont pas réellement des enjeux (hormis ses débuts à l'opéra de Naples, scène ô combien intense), dans la mesure où il a déjà été oublié par la postérité. Enfin, ce film souffre constamment de la comparaison avec Amadeus, qui est à n'en pas douter son modèle. Ainsi, si Myslivecek a pu être le modèle de Mozart dans la vraie vie, Mozart demeure la référence au cinéma. Et peut-être même aussi en musique. Car ce qui compte avant tout, c'est l'émotion !

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