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Publié par andika

Les Eternels est le énième film du MCU. Ils sont tellement nombreux qu'on ne les compte même plus. Mais il se distingue déjà parce que c'est l'un des rares réalisés par une femme. J'ai nommé Chloé Zao, récemment oscarisée pour son film Nomadland.

Les Eternels sont moins de notoriété, pour le profane du comic, qu'un héros comme Spiderman par exemple. Tant et si bien qu'on y va avec beaucoup de curiosité et vierge de toutes références. Et on découvre alors un monde assez particulier peuplé d'un peu trop de protagonistes pour tous les distinguer. Même si la genèse des Eternels est bien expliquée et prend un temps d'exposition conséquent, on peine à s'y retrouver entre les dix membres de la troupe. Mais certains se démarquent, notamment Sersi interprété par la sublime Gemma Chan.

Mais ce qu'on retient de ces personnages, plus que leurs noms et leurs pouvoirs, c'est leurs apparences. On y voit beaucoup de femmes fortes (Théna, impeccable Angelina Jolie même si un peu en retrait). On remarque une héroïne sourde, un asiatique, un noir, une adolescente, un homme occidental, un indien. Bref, on coche toutes les cases en brossant le spectre éthnique le plus large, afin d'être inclusif et représentatif. Mais montrer les choses juste pour les montrer et cocher des cases, remplir des quotas, cela ne fait pas un film, cela ne rend pas les personnages intéressants. Et ce film pourtant ne fera que cela pendant ses plus de 2h30 interminables.

On ne s'attache pas aux personnages, on ressent peu d'émotion alors que ce nouvel opus insiste moins sur l'humour que ses prédécesseurs et semble avoir plus d'ambition. Mais même si l'ambition est là, l'exécution laisse à désirer.

Pourtant, le potentiel était bien là. En effet, avec nos héros qui n'en sont pas vraiment et qui se questionnent sur leur mission, il y avait matière à débats, à tiraillement et enjeux dramatiques. Au contraire, ici, on reste sur les couches superficielles et les rebondissements ne font absolument aucun doute.

Fort heureusement, les séquences d'action fonctionnent plutôt bien. Les déviants pourchassés par les éternels amènent du piment à chacune des scènes où ils apparaissent et enfin, la photographie est assez remarquable, naturelle, sobre et permet d'instaurer une ambiance terre à terre face à nos personnages aux pouvoirs impressionnants.

En bref, Les Eternels parvient à être le film inclusif parfait de 2021, qui ravira toutes les personnes qui croiront se reconnaitre à l'écran. En revanche, il laissera à désirer pour ceux qui attendaient seulement une bonne histoire. Mais apparemment, c'est ce que le public veut...

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