Spider-Man: New Generation: Des planches au grand éran
Spider-Man Into the Spider-Verse traduit bizarrement en France par Spider-Man New Génération est un film généreux. Etant, un film d'animation, il vise principalement la jeunesse mais les adultes peuvent y trouver leur compte. Après les six précédentes adaptation cinématographiques sorties au cinéma depuis le début des années 2000, on a ici affaire avec la version la plus méta. Elle cite directement des plans des autres films, plus spécifiquement la trilogie de Raimi. Mais en plus des films, cette version cite abondamment le comic original de Steve Dikto et Stan Lee, ce qui fera plaisir aux puristes.
Et pourtant, en effectuant de constants retours aux sources, cette oeuvre est néanmoins la plus neuve dans l'univers de Spiderman. En effet, exit Peter Parker et bienvenue à Miles Morales, le nouveau Spidey, métis, latino qui fleure bon la diversité et la représentation des minorités. Spiederman a toujours été le super héros auquel il était le plus facile de s'identifier tant il faisait face à des difficultés qui pouvaient être similaires à celles des lecteurs. Par exemple la précarité, la définition de sa propre identité à l'adolescence...
Rien de révolutionnaire ici, Miles traverse tout cela. Mais il ne s'agit pas d'une simple redite. Le fait d'avoir plusieurs super araignées permet une mise en abîme assez efficace. Ainsi, on a la moelle de Spider Man ici, dans une adaptation des plus fidèles de la substance de ce comic. Toutefois, visuellement, l'ensemble pêche parfois par une trop grande profusion de choses à l'écran, tel des fenêtres pop up qui s'ouvrent inopinément sur un moniteur d'ordinateur. Le ton du film également vise trop le public jeune. De plus, même si les motivations du méchant, à savoir le Caïd, sont compréhensibles, ce personnage est trop unidimensionnel pour faire un antagoniste mémorable. Surtout que ses actes sont vraiment too much. Mais quel souffle, quelle énergie, et surtout quel amour du comic et du personnage. Mais tout cela au détriment du langage propre au cinéma. Tout comme la promo française qui met en avant les joueurs de foot qui doublent les personnages (Giroud et Kimpembe, sérieusement ? )