ADN: Du patriarche perdu aux racines retrouvées
ADN de Maïwenn est un film très personnel aux limites de l'impudeur parfois. Mais lorsqu’il ne verse pas dans le voyeurisme, le film offre de belles tranches d’authenticité. En effet, le spectateur n'aura pas de difficulté à éprouver de l'empathie pour cette famille dysfonctionnelle qui semble être apaisée uniquement en présence du patriarche, le papy Emir. Mais lors du décès de ce dernier, tout éclate.
L'occasion de se plonger dans une famille construite entre la France et l'Algérie. Faite de multiples mélanges et d'identités mixées où chacun se définit de façon très personnelle. Entre ceux qui revendiquent leur part de leurs racines algériennes, et les autres qui se fondent totalement dans leur identité française. C'est dans ce contexte que le personnage de Neige (Maiwenn) ressent le besoin de se reconnecter à ses racines. Sa quête identitaire passant par un test ADN. L'opportunité de constater que tout n'est pas dans son code génétique.
Souvent drôle (merci Louis Garrel), parfois touchant, le film souffre cependant d'un scénario un peu brouillon où les séquences s'enchaînent sans trop de lien entre elles et surtout, où les personnages n'existent pas réellement à l'exception de celui de Maïwenn. Et c'est bien dommage, car il y avait davantage à creuser dans cette famille, notamment du côté du personnage de la mère interprété par Fanny Ardant.
Le film fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020. Neige, divorcée et mère de trois enfants, rend régulièrement visite à Émir, son grand-père algérien qui vit désormais en maison...
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=280076.html