Le péril jeune, culte, générationnel, marginal
Il s'agit ici d'un film générationnel qui marque dès son premier visionnage. On retrouve tout le talent de Klapish pour montrer cette jeunesse, cette ville de Paris, l'amitié, l'amour et déjà une certaine poésie qui sera plus tard bien plus présente dans son œuvre. La reconstitution de l'époque des années 1970, avec sa jeunesse et ses revendications est très intéressante à voir et n'est pas dénuée de finesse. Ce film a déjà 20 ans et son action se déroule encore 20 ans auparavant et il y a pourtant certaines revendications de ces jeunes qui sont encore et toujours d'actualité. Toutefois, même si le réalisateur semble transmettre un message, le nihilisme des personnages et plus particulièrement du héros, Tomasi interprété par Romain Duris, montre que l'essentiel est ailleurs. Il ne s'agit pas du bac, pas de la révolution mais tout simplement d'être là pour ses amis. Ainsi, ce personnage évolue comme une ombre et son absence permet aux autres protagonistes d'arriver à maturité. Le péril jeune est un film sur la jeunesse, une jeunesse qui peut se montrer puérile, immature, commettre des erreurs mais elle conserve toutefois une certaine pureté, de part l'importance des liens qui existent en son sein.