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Publié par andika

C'était Nuit Blanche à Paris entre le samedi 1er octobre et le dimanche 2 ! Pour ma part, c'était la première fois que j'assistais à cet événement. La Nuit Blanche est arrivée à Paris en 2002 avec les socialistes menés par Bertrand Delanoë et lors de cette fameuse première nuit blanche, le maire de Paris avait été poignardé. Cette histoire m'a tenu éloigné de la nuit blanche pendant 14 ans. J'avais un mauvais à priori quant à cet événement et j'avais tort, j'ai du passer à côté de beaucoup de bonnes choses lors de ces années.

La Nuit Blanche n'est pas un événement très populaire comme peut l'être la fête de la musique où l'on voit presque le tout Paris déferler dans les rues et s'emparer de l'événement. La nuit blanche requiert une initiation et une préparation, elle est un peu élitiste, ne se déroule pas partout. Mais lorsqu'on a les bons plans, les bonnes informations, on passe un bon moment entre toutes ces performances artistiques démentes qui seraient presque inconcevable un jour normal.

Cette année, la nuit blanche m'a mené un peu par hasard au petit palais, puis au palais de Tokyo et enfin, à la philharmonie de Paris, mais pour cette dernière, ça ne devait rien au hasard !

Crazy Horse au Petit Palais

Les danseuses du Crazy n'ont pas attrapé froid !

Les danseuses du Crazy n'ont pas attrapé froid !

Je n'étais jamais entré dans le Petit Palais avant cette nuit blanche alors que je suis un habitué du grand qui est en face, notamment pour les expositions Monumenta ou même une fois, une pièce de théâtre jouée par la comédie française.

Le Petit Palais est un édifice magnifique avec une cour intérieure que je ne connaissais pas, et c'était là le lieu de la performance. Cinq danseuses du célèbre Crazy Horse sont venues nous faire une chorégraphie captivante, envoutante, hypnotisante. Il y avait un jeu de fumé et de lumières qui faisait qu'on les voyait et qu'on ne les voyait pas en même temps. Elles portaient une robe noire transparente et un string, tant et si bien que leurs formes n'avaient aucun secret pour nous. Voir ces corps se mouvoir avec une telle grâce a été une expérience fantastique et j'aurais pu passer ma nuit à contempler ce spectacle sans aucune difficulté. Cette performance a été un grand succès, la file d'attente devant le petit palais était impressionnante, il fallait attendre au moins 1h30 avant d'entrer et tout le monde n'a pas pu y aller vu que ça se terminait à 1h30 du matin. Personnellement, par chance, je n'ai attendu que dix minutes, ayant rejoint des amis qui étaient arrivé en bout de file !

Concerts fleuves à la Philharmonie

Après un bref passage par le palais de Tokyo, on s'est retrouvé à la philharmonie. Il y avait trois concerts en même temps. Dans la salle de répétitions, Urban Brahms, à savoir que l'intégrale de l’œuvre pour piano de ce compositeur était joué, pendant ce temps, la scène était occupé par des danseurs et des graphistes. Je suis resté pour une seule performance et c'était ma foi assez intéressant. Je ne suis pas certain que le pianiste n'ait joué que du Brahms d'ailleurs mais en tout cas, c'était très vivant. Il y avait également les Vexations de Satie joué à la cité de la musique mais je n'y suis pas allé, il fallait ressortir du bâtiment et se retaper la sécurité. Cette oeuvre consiste à jouer 840 fois de suite le même motif au piano, ça peut prendre de 10 à 24h. Pour le coup, plusieurs pianistes se sont relayés, ça devait être cool. Et enfin, le concert qui m'a occupé le plus longtemps, dans la grande salle de la philharmonie dans laquelle j'ai déjà de si nombreux souvenirs ! Le pianiste français Nicolas Horvath s'était lancé dans un marathon pianistique en jouant l’œuvre complète du compositeur Philip Glass. Son concert a commencé le samedi à 19h et s'est achevé le dimanche à 7h du matin avec pas moins de 9 rappels. Le mec ne fait pas de pauses, il prend juste le temps de boire quelques gorgées de Red Bull alors que ses tourneurs de pages devaient se relayer devant l'ampleur de la tâche. En pleine nuit, il était même capable de pointer l'erreur d'un tourneur de pages qui voulait changer trop rapidement de page en lui montrant de la main où il en était dans la partition. Il s'agit d'une performance de l'artiste mais également du public. Rien n'était comme dans un concert classique usuel, nous pouvions entrer et sortir de la salle à notre guise, il y avait même des transats sur la scène. Nous avions également le loisir de somnoler dans une ambiance bien particulière. La chose la plus étonnante, c'était que le public avait des défaillances là où le pianiste n'en avait aucune, il a livré une prestation que j'ignorais possible jusqu'à présent dans une ambiance indescriptible. Lorsqu'il a fini au petit matin, les applaudissements ont été super chaleureux. Ce n'était pas un artiste avec son public, ça semblait davantage être un groupe, nous avions tous été acteurs d'un moment extraordinaire. Je ressentais une véritable complicité avec ce pianiste, ainsi qu'une immense admiration, sachant que je fatigue au bout de dix minutes de piano personnellement quand je joue.

J'avais déjà des souvenirs fantastiques à la Philharmonie, j'y ai découvert Mahler, Sibelius, j'y ai vécu un réquiem de Verdi grandiose, mais y passer la nuit comme si j'étais à la maison, je n'aurais jamais pu l'envisager et pourtant, je l'ai fait ! Mes prochains concerts ne seront plus pareil, j'ai maintenant un lien indéfectible avec cette salle qui m'a tant donné. Même si les sièges ne sont pas très confortables pour y dormir !

Conclusion

La nuit blanche c'est bien ! J'ai mis plusieurs tweets et plusieurs liens en dessous pour que vous puissiez lire des choses intéressantes ! (Autre que mes lignes ahahaha )

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