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Publié par andika

Faire Black Panther 2 sans Chadwick Boseman était un véritable défi. Mais aussi une opportunité de réaliser un film différent du premier opus. Et Ryan Coogler l’a saisie en confrontant ses personnages à l’absence du héros et de ses pouvoirs. Ainsi, devant les menaces du monde, les ennemis qui se révèlent des fin fonds de la Terre, plus de panthère surhumaine avec une combinaison hi-tech. Plus de Deus ex machina. Simplement la douleur du deuil. L'incapacité de régler les problèmes de façon aussi aisée qu'auparavant et surtout, la nécessité de trouver le chemin de la reconstruction.

D'emblée, on sait que l'on rentre dans une histoire tragique avec le décès hors champ de T'Challa suite à une maladie. La technologie ne l'a pas sauvé. Et c'est le début d'une période de deuil visuellement magnifique, étant d'une forte authenticité et s'inspirant des rites usités en Afrique, notamment les habits blancs de rigueur, portés pendant les cérémonies.

Comment alors préserver le Wakanda sans son protecteur millénaire ? C'est la tâche assumée par une majorité de personnages féminins, plus riches les uns que les autres, et qui prennent les choses en main. Avec notamment Shuri (excellente Laetitia Wright), la petite sœur de T'Challa, génie des sciences.

Comme dans le premier film, Ryan Coogler écrit un antagoniste nuancé, non pas épris du mal mais au contraire, animé par des objectifs dans lesquels le spectateur peut s'identifier. Nous avons ainsi un film encore moins manichéen, dénonçant parfois avec subtilité, et parfois sans, les dérives du colonialisme. Namor (excellent Tenoch Huerta) apporte une touche de fraîcheur et une menace constante.

Enfin, les séquences d'action qui sont au rendez-vous, n'oublient pas d'amener la dose de spectacle indispensable. Cependant, ce film se place bien plus dans l'optique de la profondeur, de la gestion du deuil et enfin, du chemin vers la paix. La paix intérieur face aux drames de la vie. Et la paix, bien entendu, avec les voisins avec qui on est bien obligé de cohabiter.

Un long chemin vers la paix après le deuil. Un peu irrégulier mais fort. Un film un peu plus ambitieux que la norme du MCU. Cependant, quand on regarde cela avec en idée tout le 7ème art, c'est un film qui mériterait de se détacher encore plus de son folklore immuable des super héros.

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