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Publié par andika

Cela faisait quelque temps que je souhaitais me rendre au Festival de Saint Denis. C'est maintenant chose faite avec ce fantastique concert auquel j'ai assisté ce samedi 18 juin 2016 à la maison de la légion d'honneur à Saint Denis. Faudra peut-être que j'y retourne afin de me faire une petit concert dans la basilique la prochaine fois.

En tout cas, le salle était assez sympa, sauf que comme la scène était surélevée, je ne voyais pas du tout le pupitre des instruments à vent et j'avais du mal à les discerner à l'oreille. Autre chose assez cocasse, le portrait de Napoléon Bonaparte qui trônait, alors que le 18 juin n'est autre que l'anniversaire de Waterloo, son ultime défaite. Quelle belle ironie !

Il y avait quatre œuvres au programme, jouées par l'orchestre de Chambre de Lausanne, dirigé par Joshua Wailerstein qui était ma foi bien jeune ! Tout d'abord la symphonie n°98 en si bémol majeur de Joseph Haydn, puis le concerto pour piano n°23 de Mozart, The Messenger de Valentin Silvertrov et enfin, la symphonie n°38 de Mozart "Prague".

Symphonie n°98 en si bémol majeur, Hob. I: 98 de Joseph Haydn

Comme le dit mon pote RTT, Haydn au début, c'est sympa puis on s'ennuie. C'était presque vrai dans cette symphonie qui se tient de bout en bout. J'ai juste été un peu dérouté par l'orchestration qui est encore plus réduite que chez Mozart. Haydn était un grand ami de Mozart d'ailleurs, et il a écrit cette symphonie en son hommage, lorsqu'il a appris sa mort en 1792. Il imite un peu le style de Mozart. J'avais d'ailleurs entendu une histoire sur ces deux-là, Haydn en manque d'inspiration, devait livrer deux quatuors à cordes à son éditeur, Mozart, voyant cela, lui envoya immédiatement deux quators afin qu'il les signe à sa place ! Si c'est pas beau ça !

De cette symphonie, je retiens le mouvement lent, Adagio cantabile, qui était très beau même si j'émets quelques réserves. Le Menuetto était également très sympathique, la mesure en trois temps bien reconnaissable, très dansant. Je réécouterai ça un jour éventuellement.

Concerto pour piano n°23, en la majeur, K 488 de Mozart

Vous connaissez tous ce concerto. Et à défaut de le connaitre, vous avez déjà vu cette pub d'Air France avec Benjamin Millepied qui danse sur ce concerto.

Mozart est éternel

J'ai l'impression de connaitre ce concerto depuis toujours. Ce deuxième mouvement est d'une beauté à couper le souffle. Je me souviens d'avoir vu sur Youtube le Grand Christoph Eschenbach le jouer et j'avais été subjugué. Et bien, dans la salle, c'est encore mieux. Et je dois dire que Adam Laloum au piano était vraiment excellent. Alors bien entendu, l'Adagio est le pilier de ce concerto et pourtant, les deux mouvements rapides ne sont pas en reste. J'ai d'ailleurs personnellement une préférence pour la troisième mouvement qui me touche énormément. Point trop d'effets du pianiste, juste de l'émotion communiquée à travers les notes, sans trop en faire sur les nuances. Il nous a d'ailleurs gratifié de deux bis. J'en ai été très heureux vu que la semaine dernière, j'avais eu droit à zéro bis !

Au final, les mots sont bien peu de choses devant une telle musique. Mais que c'est bon de ressentir physiquement l'orchestre dans la salle, on entend tellement davantage, on ressent tellement plus, fallait voir ma tronche pendant...

Photo souvenir du concert

Photo souvenir du concert

The Messenger

Faudra vraiment que je réécoute ce truc. C'était sympa mais ça ne m'a pas plus marqué que cela. Par contre, le compositeur, Valentyn Sylvestrov est toujours vivant. C'est sympa de jouer des compositeurs contemporains.

Symphonie n°38, "Prague" en ré majeur, K 504

Celle-ci, je l'écoute pour la énième fois sans toutefois parvenir à la chanter, pourtant que l'aime cette symphonie ! Elle a été écrite par Mozart suite au merveilleux accueil de la ville de Prague de ses opéras Don Giovanni et Les noces de Figaro. De plus, Prague est une ville qui me fait rêver. Et pourtant, j'ai du mal à l'imprimer dans ma tête cette satanée symphonie alors que je l'ai écoutée à de nombreuses reprises. Je pense que le concert va m'aider à la retenir à l'avenir !

Conclusion

Encore un concert fantastique. Sur ce coup, vois un orchestre en tournée était quelque chose de sympa dont je n'ai pas l'habitude. Effet, j'étais très étonné de voir nos amis de Lausanne nous gratifier d'un bis à la fin du concert. Je retiens également l'intensité du violoncelle solo que je ne quittais presque pas des yeux et qui a pu s'illustrer chez Haydn.

Je garderai un bon souvenir de ce concert à Saint Denis. Une bonne raison pour moi de m'aventurer dans le 93. Les suisses nous ont bien traités, nous les avons bien accuillis mais j'espère qu'on les battra quand même ce soir à l'Euro ! Et oui, fallait bien que je parle de foot à un moment donné !

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J
Pardon, j'ai oublié le lien : <br /> <br /> https://youtu.be/Z-n8ivtVS08?t=562
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A
Excellent ! Je ne connaissais pas du tout ! C'est vivifiant d'écouter de si jeunes pianistes ! Merci pour cette vidéo :)
J
Alors connaissez-vous ceci ? Le son n'est pas excellent. C'est le 2eme mouvt du concerto n7 pour 3 pianos; <br /> A part Matsuev, il y a Malofeev (13 ans) , toujours aussi décontracté, mais bon, Kutuzova (12), toujours aussi appliquée, mais son rôle est moindre. Ce jeu entre 3 pianos à la fois gai et mélancolique, me ravit;
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J
Après avoir écouté, exploré les concertos pour piano de Mozart et comparé les différentes interprétations notamment des solistes, j'en suis venu à conclure - O scandale ! - qu'il vaut mieux que les pianistes soient jeunes. Avec l'âge, ils perdent de leur sensibilité, leur jeu s'empâte, alors que, même si on relève des imperfections, les interprétations des jeunes pianistes conservent la fraîcheur, la naïveté, le frémissement, nécessaires; Même des interprétations de très jeunes pianistes -comme celle du 23 par Makhamendrikova - m'émeuvent parce que c'est fragile comme Mozart. <br /> Il y a quand des exceptions : le 20 par Lisitsa. Le 9 par Pires jeune.
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A
En effet, Mozart mort à 35 ans n'a pour ainsi dire jamais été vieux. Adam Laloum qui jouait lors de ce concert est d'ailleurs bien jeune, ainsi que le chef qui dirigeait et je dois dire qu'ils ont livré une très belle interprétation de ce concerto n° 23. En général, oui, j'écoute Pires chez Mozart mais pas la jeune (notamment dans le concerto Jeunehomme). Sinon, les versions que j'écoute le plus pour les concertos n°21 et 23 sont celles de Abbado et Serkin, pas forcément dans leur jeunesse mais elles ne manquent pourtant pas de sensibilité.<br /> Enfin, pour le concerto n°24, ma version de référence est celle de Glenn Gould qui est vraiment étonnant dans son jeu, il semble respecter Mozart dans cette interprétation ! <br /> Merci d'avoir pris le temps de commenter cet article, j'irai écouter tout ce que vous me suggérez !