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Publié par andika

Jour de colère ou Dies Irae en latin dans le texte ! C'est bien entendu un pasage assez emblématique de la Messe de Requiem destinée aux morts.

Pour le deuxième concert de mon abonnement à la Philharmonie de Paris, j'ai une fois de plus eu la chance d'écouter l'orchestre de Paris, cette fois-ci dans le requiem de Verdi. C'était la seule oeuvre au programme en ce dimanche 14 février 2016, jour des amoureux. (Billet réservé très longtemps à l'avance d'ailleurs...)

Cette pièce est assez conséquente pour constituer un programme à elle seule. C'était monstrueux, la dimension de ce truc, l'orchestre et le choeur tous ensemble, ça faisiat un paquet de personnes. Je n'avais jamais vu la scène aussi remplie. D'ailleurs, les quelques twittos présents dans la salle ont semblé apprécier le spectacle ! Voyez plutôt !

Oui, le dernier tweet est de moi, c'est quand même mon blog personnel !

Ah le Requiem, cette messe me fascine depuis que j'ai vu le film Amadeus au cinéma lorsque j'étais adolescent. Bien entendu, pour moi, la référence reste celui de Mozart. Mais de nature assez curieuse, il y a bien longtemps que j'étais parti chercher autre chose chez différents compositeurs, ainsi, j'aime beaucoup le requiem de Fauré et bien entendu celui de Verdi. D'ailleurs, je pense que le requiem de Verdi est mon préféré après celui de Mozart qui est indépassable à mon avis.

J'ai tellement aimé et écouté le requiem de Mozart que j'en connais le texte en latin de plusieurs passages par cœur. C'est très pratique pour suivre mais cela a un petit désavantage. En effet, ce n'est plus du tout le même rythme et encore moins la même musique chez Verdi, donc même si on conserve les paroles, il faut rééduquer l'oreille afin que le texte cadre avec le nouveau contexte. Mais d'un autre côté, c'est passionnant. On voit ce que les différents compositeurs font du même matériau de base. C'est comme si plusieurs compositeurs partaient du même livret pour faire chacun leur opéra.

D'ailleurs, en parlant d'opéra, ce requiem y ressemble terriblement. La manière dont sont traités les solistes y ressemble fortement. Chacun a un rôle très fort, chacun a son solo, son moment de gloire.

Il est tellement impressionnant d'assister à ce requiem dans la salle de concert, on ne peut pas retrouver ça ailleurs. L'effectif est trop imposant pour retranscrire ce que ça représente. Tellement de musiciens, qu'il y avait même quatre trompettistes dans les gradins !

Les dynamiques sont très variées, on commence avec un pianissimo qui est vraiment prodigieux, vu le monde qui joue en même temps, vu le nombre de personnes qui chantent mais très rapidement, on arrive au fameux Dies Irae. Et là, c'est parti pour presque une heure non stop. Pas de pause entre les parties, ce Dies Irae est un tout. Ce n'est pas comme chez Mozart où on sépare Dies Irae, Tuba Mirum, Rex, Recordade, Confutatis, lacrymosa. Tous ces passages sont inclus dans le Dies Irae. Et le thème du Dies est une sorte de refrain, on l'entend au moins cinq fois il me semble tout au long du Requiem. Un tutti fortissimo avec un max de percussion et le choeur qui chante à fond, c'est impressionnant. Cette musique est souvent utilisée au cinéma ou dans la publicité d'ailleurs. Du coup, le titre de mon article était tout trouvé !

Ce requiem est épique, mais il a également des passages plus doux, certains solos de la soprano sont très émouvants, les larmes ne sont jamais loin. J'ai retenu également un solo de basson dans le Quid sum miser.

On passe vraiment par toutes les émotions. D'un autre côté, il y a des passages tellement grandioses, limite héroïques (ce Tuba mirum putain de merde !), de telle sorte que j'ai du mal à les imaginer joués dans une église.

Toutefois, je crains qu'il n'y ait pas de meilleur hommage à un mort que ce requiem et d'ailleurs, cette musique semble être à même de les réveiller les morts !

En conclusion, c'était un concert sublime, salué par une ovation d'une bonne dizaine de minutes qui a suivi un long silence de cathédrale après le dernier accord du Libera me. Puis j'ai vu le chef, Gianandrea Noseda embrasser la partition, j'ai trouvé ça génial. Ce requiem, l'écouter en entier chez moi, je trouve ça un peu difficile. Mais en concert, il fait dans les 1h40 et on ne voit pas le temps passer. J'ai vraiment l'impression d'avoir vécu un grand moment.

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