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Publié par andika

Qui suis-je? C'est une question qui taraude l'esprit de chaque individu et c'est un peu la base de ce film. Une longue exposition ainsi que de nombreux flash back sont présents uniquement pour fournir des éléments de réponse au spectateur quant à la personnalité du héros. Ni tout à fait humain, ni tout à fait alien, ni tout à fait héros. La réponse n'intervient qu'une fois que le héros a accès à ses origines. En découvrant d'où il vient, il apprend qui il est. Muni de cette information, il décide d'assumer son rôle, c'est-à-dire le messie, le sauveur. D'ailleurs les références au christianisme sont nombreuses, on apprend ainsi par exemple que Clark a 33 ans, il demande conseil à un prêtre pour savoir ce qu'il doit faire. Et bien entendu, comme Jésus, il fait le choix du sacrifice. À première vue, on dépeint ici un personnage trop parfait mais en creusant, ce superman est bien plus complexe qu'il n'y parait. Henry Cavill est parfait dans ce rôle bien que pas assez grand de taille à mon goût! Plus que la personnalité du héros, ce film veut tout d'abord installer un contexte, c'est ainsi que nous avons droit à une longue exposition sur Krypton. Il faut d'ailleurs souligner l'excellente performance de Russell Crowe qui communique un charisme, un optimise, une foi. On dépeint donc la décadence d'une civilisation pour démarrer l'histoire de notre héros qui une fois sur Terre aura deux identités. Ce tiraillement entre humain et Kryptonien est l'une des bases du film et la question n'est pas vraiment tranchée. Cette ambiguïté enrichit grandement le personnage. Nul ne peut dire qu'il est à 100% du côté des hommes ou si il a un tropisme particulier envers ses origines. Il essaye d'effectuer une synthèse entre les deux, de concilier comme d'ailleurs le souhaité son père Jor-El, malheureusement ses ennemis ne sont pas de ce tempérament. C'est ainsi que le général Zod est un grand méchant. L'acteur Michael Shanon le joue très intensément. Il s'agit ici d'une personne synthétique, qui pour atteindre ses objectifs ne recule devant rien. Pas de compromis, pas d'adaptation, seulement le succès compte. C'est ainsi qu'il ne peut y avoir que de l'antagonisme entre lui et le héros. Cet antagonisme produit des scènes poignantes, et l'émotion finit par exploser à l'écran. Le monde des humains est dépeint grâce aux personnages de Loïs Lane et de Perry White interprète par Lawrence Fishburne (ça c'est une surprise)! Ils n'ont pas vraiment peur de superman et respectent ses choix, ce qui est une approche très compréhensive et pour le coup assez intéressante. Ce sont les événements qui vont les amener à se lier. Le parti pris de ne pas faire d'hypocrisie et que Loïs sache spontanément que Clark est superman est salutaire et évite de faire passer le personnage pour une idiote. C'est un très bon point de ce film. En conclusion on peut dire que comme le héros, le film est lui même hybride. Un film tout d'abord axé sur la psychologie, les origines du personnages, la réflexion. Puis une partie tournée à 100% vers l'action et de la vraie action. Lâcher des personnages invincibles sur Terre n'est pas sans conséquence et ce film le montre bien. Film très ambitieux qui introduit de manière magistrale l'homme d'acier, au final on en redemande bien qu'on ait pris une grosse claque, que ce soit au niveau de l'action ou de l'émotion. Il s'agit ici de (très) loin de la meilleure adaptation de Superman.

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